De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La conférence de presse, tenue hier après-midi au niveau du complexe sidérurgique, et animée par M. Bourai, président du Comité de participations, se voulait une réponse aux accusations portées contre le CP quant au deal qui aurait été passé avec l'administration concernant un plan social prévoyant le départ de 1 200 travailleurs. Evacuant cette question, M. Bourai informera l'assistance sur les raisons qui ont amené des syndicalistes et des membres du Comité de participations à se démarquer des actions du secrétaire général du syndicat d'entreprise et à exiger son départ. Pour l'orateur, c'est l'issue de la grève du 21 juin qui a été à l'origine des désaccords qui sont survenus. «L'échec du mouvement est dû à l'entêtement du secrétaire général du syndicat d'entreprise qui a entrepris seul des actions dont on connaît les résultats.» Exhibant une pétition dite de défiance, signée, selon lui, par 72 élus (syndicalistes et membres du CP), il insistera sur le fait que ce n'est pas seulement le CP qui demande le départ du secrétaire général, mais une grande partie des travailleurs représentés par ces mêmes élus. L'orateur dira, sur sa lancée, qu'il n'est pas question pour lui et ses partisans que M. Kouadria, le secrétaire général actuel, mène les négociations avec la direction parce qu'ayant déjà échoué dernièrement lors de la grève de juin. Pour M. Kouadria, cette conférence est un non-événement et «ce sont les derniers soubresauts d'un semblant de mouvement mené par des putschistes qui ont usé de violence contre leurs camarades. Ayant perdu sur tous les fronts, ils ont convoqué cette conférence pour se remettre en selle». Selon le secrétaire général, cette pétition a été signée sous la contrainte et la menace. «D'ailleurs, nous lance-t-il, j'ai la une contre-pétition signée déjà par douze délégués syndicaux sur les cent quarante que compte le complexe. Toujours est-il que le conflit, même s'il a connu durant ce week-end un relâchement relatif, reste latent et peut encore s'exprimer de manière encore plus violente.