Le mois de Ramadhan semble être la copie conforme des années précédentes. Malgré les promesses du ministère du Commerce de mettre un holà à toutes sortes de dépassements, le même constat revient cette année encore. Un seul mot semble résumer la situation des marchés aujourd'hui : anarchie. Absence d'hygiène, produits de mauvaise qualité, non-affichage des prix… Face à des commerçants véreux et malhonnêtes, le consommateur, dont le pouvoir d'achat ne cesse de s'éroder, ne sait plus à quel saint se vouer. Le Ramadhan censé être le mois de la piété et de la générosité n'est plus qu'une occasion pour certains commerçants sans scrupules d'amasser de l'argent par n'importe quel moyen. L'on se demande dès lors ce que font les services de contrôle et les associations de protection du consommateur qui brillent, encore une fois, par leur absence. Outre les prix qui sont montés en flèche, l'hygiène semble être le grand absent au niveau des marchés. Il est devenu courant de voir les produits de large consommation, entre autres, tels que le pain et autres aliments sensibles vendus dans des conditions d'hygiène désastreuses, côtoyant ordures, immondices et eaux usées. Le pain, cet aliment très demandé que l'Algérien affectionne tout particulièrement, se vend à l'air libre, loin des moindres considérations hygiéniques. Que dire aussi de la boisson appelée communément «cherbet», ce mélange douteux vendu dans des sachets en plastique et exposé dans la rue, à longueur de journée, sous un soleil brûlant, tout comme aussi la galette étalée sur les trottoirs et autres denrées alimentaires périssables particulièrement en période de chaleur. Les services de contrôle et ceux de l'hygiène communaux ont apparemment bien du mal à maîtriser la situation et mener à bien leur mission. Face à cette situation, l'œil attentif et le bon sens restent les seules armes du consommateur.