Depuis toujours, le mois sacré de Ramadhan s'accompagne d'une particulière dynamique de solidarité et d'entraide dans les sociétés musulmanes. Une tradition bien ancrée qui a ses prolongements et ses ramifications au sein des institutions publiques et dans les organisations de masse. Au cours de cette période de l'année, les organismes sociaux, les services municipaux, le mouvement caritatif et les bienfaiteurs privés coordonnent des initiatives en direction des ménages pauvres ou à faible revenu. Le couffin de Ramadhan, les restaurants de la rahma, l'aumône, les dons en nature ou la zakat sont autant d'actions et de programmes destinés à adoucir le quotidien des familles nécessiteuses et des personnes démunis. Afin de soustraire cette œuvre de charité à toute instrumentalisation, l'Etat - à travers les collectivités locales, le ministère de la Solidarité nationale et les directions qui lui sont rattachées - s'est engagé ces derniers temps à assurer une bonne organisation et une meilleure gestion des fonds dégagés à cet effet. Le Croissant-Rouge algérien (CRA), les APC et les comités de citoyens travaillent de concert pour la répartition des aides et à la désignation des bénéficiaires. A Béjaïa, ce dossier de la solidarité a mobilisé cette année une cagnotte de plus de 30 millions de dinars. La contribution des communes a atteint 12 millions de dinars, la wilaya a apporté 6 millions de dinars, le ministère de la Solidarité nationale en a rajouté 4,23 millions de dinars, le Croissant-Rouge 5 millions de dinars et les entreprises 3 millions de dinars. Plus de 20 000 familles nécessiteuses et personnes en difficulté ont déjà profité de l'opération «couffin de Ramdhan». S'agissant des restos de la rahma, huit établissements, dont deux au chef-lieu de wilaya, ont été ouverts dans les principales villes de la Soummam. En appoint à ces opérations collectives, des entrepreneurs privés et des anonymes ont offert des dizaines de packs alimentaires aux APC pour toucher tous ceux qui en ont besoin.