Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni Parce que, en Algérie, la spéculation fait des siennes surtout à l'approche des grandes occasions telles que le Ramadhan, les fêtes de l'Aïd, El Mawlid Ennabaoui Echarif et El Achoura, le gouvernement multiplie les efforts pour mettre un terme à cette pratique qui saigne à blanc les citoyens aux bourses moyennes. Ces derniers font face à des fins de mois difficiles et leur seul souhait est de voir mises en place des mesures qui dissuaderont définitivement les spéculateurs.Même si les mesures prises jusque-là n'ont guère donné de résultats, il n'en demeure pas moins que l'Etat, conscient de ces pratiques spéculatives et de leur impact négatif sur les consommateurs, est en train d'organiser le commerce national pour mieux maîtriser la situation.En effet, les mesures annoncées pour le mois de Ramadhan, à titre d'exemple, consistaient en l'importation d'importantes quantités de viande congelée pour permettre aux consommateurs d'acheter ce produit à des prix raisonnables. Pour éviter ainsi la spéculation, les offices interprofessionnels du lait et des céréales ont été instruits de prendre les dispositions nécessaires à même de rendre disponibles la poudre de lait par l'ONIL et les produits céréaliers par l'ONCI. Toutes ces dispositions sont prises dans l'esprit d'inonder le marché de différents produits et d'éviter ainsi la spéculation. Des stocks de pommes de terre ont été également effectués pour assurer l'approvisionnement du marché en cas de nécessité. Bien sûr, des contrôles sur le terrain sont effectués par les services concernés aux fins de s'assurer que des stocks ne sont pas effectués à des fins spéculatives par des opérateurs véreux. Les pouvoirs publics, rappelons-le, avaient affirmé que plusieurs enquêtes sur des positions monopolistiques auprès d'entreprises activant dans des filières agroalimentaires, notamment le sucre, l'huile et les produits laitiers, ont été menées.Il est évident que la spéculation ne peut être combattue sans une réelle organisation du marché miné par le commerce informel. Aussi, pour mettre un terme à cette situation, des marchés de gros au nombre de cinq ont été réceptionnés de même que 85 marchés de détail. Le secteur du commerce prévoit, notamment au titre du plan quinquennal 2010-2014, la réalisation de nouveaux marchés de gros.En termes de contrôle du marché, les moyens humains ont été renforcés et le seront encore davantage dans le cadre du nouveau quinquennat lancé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier, en auditionnant récemment le ministre du Commerce, a mis l'accent sur l'approfondissement des instruments de régulation et d'organisation visant notamment la préservation du pouvoir d'achat, la protection de l'économie nationale et du consommateur et l'élaboration d'une réglementation appropriée pour tenir compte des évolutions enregistrées au sein de la société et de l'économie. Les efforts doivent être poursuivis pour arriver aux résultats escomptés qui ont pour but de protéger le consommateur.