Photo : Riad De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Causeries religieuses, concerts, sorties et parties de cartes au café sont le gros du menu des soirées de Ramadhan dans la capitale des Zianides durant tout le mois sacré. Au chapitre animation artistique, un riche programme d'animation des soirées a été élaboré par des associations locales et régionales, avec au menu des conférences, des représentations théâtrales, des concerts musicaux et des spectacles. La direction de la culture et celle des affaires religieuses ont de leur côté lancé une série de conférences axées sur le Ramadhan et le jeûne, parallèlement à la mobilisation des imams pour les prières surérogatoires (tarawih). Les établissements de la jeunesse et des sports organisent, quant à eux, une animation nocturne spéciale jeunes, dont des tournois de football, de tennis et autres spectacles. Un bouquet composé de théâtre, musique, folklore, donne un goût parfait aux veillées ramadhanesques dans la wilaya durant ce mois et cette fin d'été, les soirées sont des moments privilégiés, chaleureux et accueillants, surtout pour les familles qui préfèrent rester chez elles autour du café ou du thé accompagné de petites douceurs sucrées. A Tlemcen, chacun a sa petite recette. Il s'agit avant tout d'une question de goût et de bourse. Les jeunes investissent les cafés et autres lieux de divertissement peu après la rupture du jeûne. Les parties de jeux de cartes, riches en suspense sont ponctuées de cris aigus, les nuages de fumée se dégagent des cigarettes et boissons. Après le café, de nombreux jeunes passent de longues heures à déambuler. Les passionnés des veillées ramadhanesques festives pourront, eux, suivre plusieurs autres soirées musicales animées par de nombreux chanteurs et associations de Tlemcen et des villes avoisinantes, voire d'autres régions du pays. A Tlemcen, comme partout en Algérie, le Ramadhan n'est pas uniquement le mois de l'abstinence, de la contemplation et de la spiritualité, c'est aussi celui des veillées tardives en cette période de vacances, des activités culturelles, des fastes culinaires et des envies de toutes sortes, dont celle de s'empiffrer de confiseries. D'où le regain d'activité que connaissent les pâtisseries et les boutiques de zlabia qui présentent aux regards des jeûneurs des plateaux de différents gâteaux, allant de chamia à makrout, en passant par kalbellouze, baklaoua, gh'ribia, etc. L'ensemble des grandes agglomérations se caractérise chaque nuit ramadhanesque par une vie nocturne active dans les différentes zones de la métropole. Activité et mouvement qui n'ont rien à voir avec ceux des autres mois. Juste après el f'tour, les habitants de la ville, jeunes et moins jeunes, revivent, au sens propre du terme. Certains veillent toute la nuit, ne rentrant chez eux qu'à l'heure du s'hour, juste avant l'aube. Les programmes s'accommodent, d'une manière ou d'une autre, des exigences du mois de Ramadhan qui demande, signale-t-on au passage, un budget consistant.L'animation dans plusieurs espaces de la ville est également particulière en ce mois. La veillée commence, juste après la prière des tarawih et chaque espace a mis en place un programme pour attirer davantage de clients, notamment les jeux de cartes dans des cafés, et même des associations n'ont pas manqué, lors de ce mois, d'animer des soirées musicales internes, ce qui donne davantage d'ambiance à ces nuits festives.