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L'Algérie plaide pour un plan d'action global pour la réalisation des OMD En raison des retards qu'accumule le continent africain dans plusieurs domaines
L'Algérie plaide en faveur d'un plan d'action global pour 2010-2015, pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).Intervenant lors du Forum africain de consultations sur les OMD, dimanche à Kigali (Rwanda), qui se tient à moins de deux semaines de la réunion du sommet de New York, où il sera procédé à l'évaluation décennale de la déclaration du millénaire, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a souligné la nécessité que ce sommet adopte un plan d'action global sur les OMD, comme l'a recommandé le secrétaire général des Nations unies. M. Bensalah, qui représentait le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a, en soulignant la position commune du continent africain qui s'est dégagée lors du dernier sommet de l'UA à Kampala en juillet dernier, indiqué que ce plan doit se décliner en un ensemble de politiques et de mesures assorties d'un échéancier et adossées à des engagements de ressources adéquates pour que la communauté internationale réalise les ambitions de la déclaration du millénaire à l'horizon 2015. Dans ce contexte, un traitement particulier doit être accordé à l'Afrique dont les préoccupations méritent l'attention prioritaire. En outre, «il s'agira, a-t-il affirmé, d'approfondir les progrès réalisés dans les domaines de l'éducation et de la santé pour généraliser l'impact sur les populations africaines et accroître la qualité des prestations des systèmes éducatifs et de santé». Selon M. Bensalah, «le sommet de New York constitue, aussi, un cadre adéquat pour faire avancer les intérêts de l'Afrique par rapport aux enjeux globaux liés à l'environnement et aux changements climatiques». Enfin, «la lutte contre la pauvreté et la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique posent, dans l'ensemble de ses paramètres, la problématique du partenariat mondial pour le développement. Celle-ci, a-t-il souligné, revêt trois dimensions : le volume et la qualité de l'aide publique au développement et l'allégement de la dette ; l'action pour la diversification des économies africaines et leur attractivité pour les investissements nationaux et internationaux, et la place de l'Afrique dans la nouvelle gouvernance mondiale ». M. Bensalah, qui a indiqué que le continent africain «a réalisé des progrès sensibles dans la mise en œuvre des OMD, particulièrement dans les domaines de la généralisation de l'éducation primaire et d'une meilleure maîtrise des pandémies», a, toutefois, relevé que «plusieurs autres domaines accusent des retards». Il a cité la pauvreté qui «recule certes mais à un rythme trop lent. Son incidence demeure beaucoup trop élevée puisqu'elle affecte 50 % de la population africaine». De même qu'il a relevé «les retards importants accusés en matière de santé maternelle et infantile, ce qui a justifié l'examen approfondi de ce secteur par l'Union africaine et le G8 notamment». Dans son intervention, M. Bensalah a également cité «les disparités dans les progrès entre les différents secteurs concernés par les OMD et entre les pays et les régions qui composent notre continent africain», ainsi que «les faiblesses et les insuffisances dans la réalisation du partenariat mondial pour le développement qui est l'un des objectifs du Millénaire et dont la concrétisation conditionne, dans une large mesure, tous les autres objectifs». A. R.