Lors de son intervention au 11e sommet de l'Union africain, hier, à Charm El Cheikh, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a plaidé en faveur de la mise en place d'un véritable plan d'action mondiale pour faire face à la crise alimentaire actuelle, à même de réduire le nombre de personnes sous-alimentées à l'horizon 2015. "Pour faire face à la crise alimentaire actuelle, la communauté internationale devra lancer un véritable plan d'action mondial, qui doit promouvoir les bases de politiques efficientes visant l'objectif de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes sous-alimentées" a affirmé le chef de l'Etat. Le président Bouteflika, a également appelé à la mise en place des moyens adéquats à l'effet d'assurer un doublement de la production alimentaire mondiale d'ici à 2050. Outre cela, et dans le même sens, le chef de l'Etat appelle les Africains à prendre leur destin entre leurs mains et à travailler au plan interne pour développer des politiques nationales qui vont dans la mesure de doter les pays africains de marges d'initiative pour faire face aux retournements de conjoncture sur lesquelles nous n'avons encore aucune réelle emprise et préserver la santé et la dignité des populations africaines. Ceci passe indispensablement par la modernisation des agricultures et l'amélioration de leurs performances. Dans ce cadre, il a estimé que le moment est venu de "mettre en œuvre les mesures et les projets que nous avons déjà identifiés pour assurer une véritable relance de notre agriculture" en évoquant le programme Nepad qui vise à réaliser un taux de croissance annuel d'au moins 6 % de la production agricole d'ici à 2015. S'agissant du problème de l'eau,le chef de l'Etat a relevé la situation paradoxale que connaît le continent en étant un espace doté de ressources hydriques considérables mais qui souffre, en même temps, d'une menace constante de pénurie d'eau, le chef de l'Etat a indiqué, dans son intervention lors de ce sommet axé sur le thème "La réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour l'eau et l'assainissement", que l'Afrique a tenu à accorder à l'objectif de l'accès universel à l'eau potable une place centrale dans le programme NEPAD. En outre, la création, en 2003, par le secrétaire général des Nations unies du Conseil consultatif de l'eau et de l'assainissement démontre une prise de conscience de la part de la communauté internationale de la nécessité de soutenir les efforts de l'Afrique dans ce domaine.