Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Ces dernières années, le Ramadhan coïncide avec la période des grandes chaleurs et celle de la rentrée sociale. C'est donc un mois qui entraîne plus de dépenses d'autant que les pères de famille doivent satisfaire les besoins des leurs en nourriture et en habits pour l'Aïd. De plus, la rentrée scolaire vient grever le budget des ménages.De nombreux citoyens supportent difficilement ce mois et ce, depuis que les prix des fruits et légumes ont flambé.Cette situation pousse beaucoup à s'approvisionner auprès des marchés peu fréquentés et qui appliquent des prix raisonnables. Certains préfèrent se déplacer dans les communes situées dans les zones rurales pour faire leurs achats ; pour eux, les vendeurs souvent producteurs eux-mêmes cèdent leurs marchandises à des prix abordables. «Je me déplace chaque jour vers la commune de Mekharia et parfois vers celle de Bourached pour acheter les légumes et les fruits frais à des prix souvent à la portée de toutes les bourses», nous dit Kamel, un fonctionnaire qui trouve que les commerçants dans les grandes villes appliquent leur propre loi et ajoutent 20 à 25 DA par kilogramme.A quelques jours seulement de l'Aïd, de nombreux chefs de famille n'accordent plus d'attention à la nourriture et se contentent du minimum afin d'économiser un peu d'argent pour l'achat des vêtements. Au niveau du chef-lieu de la wilaya, l'ex-souk el fellah qui abrite une foire de vêtements et autres produits observe une foule nombreuse durant la journée et même dans la soirée. Des gens viennent des autres communes faire leurs achats. Il est possible de trouver dans cet endroit des habits à des prix abordables, ce qui réconforte une grande partie des familles. En revanche, d'autres n'arrivent pas avec leur maigre salaire à acheter ce genre de vêtements et finissent par opter pour la friperie qui constitue une alternative ; de plus, ces derniers temps, il est possible de trouver des habits de qualité. De nombreux parents saisissent également cette période pour acheter des tabliers dont le prix varie entre 500 et 700 DA. Pour Mohamed, l'Aïd et la rentrée scolaire coïncident, ce qui oblige les parents à dépenser des sommes d'argent importantes.«J'ai 4 enfants scolarisés qui ont besoin de cartables, de tabliers et de fournitures scolaire, sans parler des livres. Ils ont aussi droit aux vêtements de l'Aïd», déclare cet interlocuteur avant d'ajouter que son salaire ne lui permet pas de supporter ce genre de dépenses qui viennent s'ajouter à celles du mois de Ramadhan. Les marchés hebdomadaires de cette wilaya sont devenus les endroits préférés pour faire des achats d'autant que de nombreux commerçants spécialisés dans la vente des vêtements écoulent leurs marchandises à des prix modérés.En somme, de nombreux parents n'oublieront sûrement pas cet Aïd coûteux qui intervient dans des circonstances particulières dues à sa coïncidence avec la rentrée scolaire et sociale.