Auditionné le 19 août dernier par le président de la République, dans le cadre des auditions annuelles sur les activités des différents départements, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait présenté les grandes lignes de la stratégie du secteur à l'horizon 2013, dont le bilan du précédent programme quinquennal 2005-2009. L'on retient, entre autres réalisations présentées par le ministre, l'engagement et la livraison de plusieurs tronçons du premier réseau autoroutier (autoroute Est-Ouest et rocade sud d'Alger) d'un linéaire global de 1 920 km. Néanmoins, c'est sur le terrain que les différents chantiers liés au «projet du siècle», l'autoroute Est-Ouest, sont le plus révélés, et ce, à la faveur des innombrables visites d'inspection que Amar Ghoul effectue. Voulant s'enquérir de l'état d'avancement du projet de la deuxième rocade d'Alger, lundi dernier, le ministre n'avait pas caché son mécontentement quant à la lenteur du rythme des travaux sur certaines sections du projet, lequel rythme «n'est pas à la hauteur des engagements pris» par une des entreprises en charge de ce projet, avait-il déclaré devant les représentants de la presse nationale. M. Ghoul avait alors demandé aux entreprises en charge de la réalisation de cette rocade de rattraper le retard accusé durant le Ramadhan. «Un planning visant à rattraper le retard constaté sur le projet de la rocade d'Alger durant le mois de Ramadhan sera mis en place lors d'une réunion extraordinaire qui se tiendra mercredi prochain, et qui va regrouper les responsables du ministère et ceux des entreprises de réalisation et de l'Agence nationale des autoroutes (ANA)», avait-il précisé. Ce disant, il avait même menacé de résilier le contrat conclu avec l'entreprise espagnole OHL, en charge de parachever la rocade liant Zéralda à Boudouaou, sur une longueur de 65 km et dont les travaux ont été lancés en 2006. Il ne s'agit pas de l'unique retard dans ce gigantesque projet dont les parties n'ont cessé de connaître des ajournements pour de multiples raisons. Ces retards induisant incontestablement des surcoûts importants, ce qui avait amené le chef de l'Etat, lors de cette audition, à insister sur le respect des délais de réalisation, en même temps que sur «l'exigence de qualité des ouvrages et la maîtrise des coûts», ajoutant que «l'expérience acquise par les cadres et les travailleurs du secteur doit être valorisée pour conforter l'outil d'études et de réalisation national». Ceci étant, force est de relever, à ce propos, l'imperfection et les défauts de réalisation qui caractérisent certains ouvrages finalisés en raison soit d'une mauvaise conception ou d'un mauvais emplacement, pour ne pas dire de l'intitulé du projet. M. C.