Les dispositions prises par les autorités publiques en matière d'acquisition de logement par une large catégorie de demandeurs, dont le crédit à taux bonifié, ont suscité un grand engouement chez tous ceux qui aspirent à acquérir un logement. Les types de construction éligibles dans le cadre du tout dernier dispositif sont les logements sociaux promotionnels (LSP) réalisés par l'Etat ou les logements réalisés par les promoteurs immobiliers. C'est la formule LSP qui est, indéniablement, la plus intéressante à promouvoir car les prix des logements réalisés par l'Etat ne dépassent pas les 4 millions de dinars, contrairement au logement promotionnel dont les prix sont pratiquement inaccessibles pour les salariés. Doté d'une aide de 700 000 DA octroyée par la Caisse nationale du logement (CNL), le LSP pourra constituer la solution idoine à la crise du logement, s'accordent à dire tous les spécialistes. Seulement, ces logements, si l'on parvient à en trouver, demeurent inaccessibles pour les couches sociales auxquelles ils sont censés être destinés. Les paiements par tranche, tels qu'ils sont pratiqués, se révèlent être un réel casse-tête pour les acquéreurs. Les modalités de paiement imposées par les promoteurs privés défient toute logique. Quant au marché des autres logements promotionnels, on ne peut l'inscrire que sous la bannière de la spéculation sauvage. Les autorités se doivent de réguler, impérativement, les prix du mètre carré auprès des promoteurs privés. Pour les logements éligibles à la bonification d'intérêt, les autorités exigent des postulants d'opter pour des logements collectifs réalisés par un promoteur public ou privé, ou des logements collectifs qui doivent être construits au minimum en R+3, tandis que le prix maximum du mètre carré ne doit pas dépasser les 100 000 DA. Ce système ne pourra donner ses fruits que s'il est généralisé à tout le secteur de la promotion immobilière. Une généralisation qui permettra aux postulants de payer au juste prix le bien acquis sans subir les effets de la spéculation. Côté postulants, on affirme, et à juste titre, que les nouvelles mesures sur la bonification des taux d'intérêt demeurent insuffisantes étant donné la cherté de la vie et les limites de l'offre qui demeure très en deçà de la demande. Les regards des Algériens se braquent, donc, sur le lancement du programme quinquennal 2010-2014. L'Etat y affiche sa volonté de réaliser 500 000 logements au prix maximum de 4 millions de dinars l'unité. Ce programme pourra-t-il rendre l'espoir aux millions d'Algériens non ou mal logés ? Rien n'est moins sûr. G. H.