Le court métrage sera à l'honneur, aujourd'hui, au Centre culturel français (CCF) d'Alger, de 18h30 à 20h30 avec la séance Carte blanche au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Dans ce cadre, les cinéphiles algériens pourront découvrir plusieurs œuvres primées ou remarquées lors de l'édition 2010 de ce qui est considéré comme le plus important festival consacré au court métrage dans le monde. En effet, «le Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand est un festival de cinéma d'influence internationale. Il se donne pour but de faire découvrir au grand public le monde du film court», soulignent les organisateurs.La séance débutera avec la projection de Comme le temps passe de Cathy Verney, d'une durée de 25 min. Cette œuvre de fiction a remporté le prix du public et le prix du rire Fernand Raynaud lors de la 32ème édition du Festival de Clermont-Ferrand du court métrage en 2010. Comme le temps passe est une sorte de parabole du rat des champs et du rat des villes modernes qui relate l'histoire de Baptiste, Parisien trentenaire. Il emmène sa femme Carole à la campagne chez un couple d'amis, Jean-Phi et Nathalie, qu'il n'a pas vu depuis six ans. Sur place, il se rend compte des aléas du temps qui passe et les souvenirs communs cachent difficilement des choix de vie divergents. Au final, les amis se cherchent, se forcent, jouent, chantent et font surtout semblant.L'autre court métrage émouvant qui a été primé cette année à Clermont-Ferrand est le percutant Dounouia, la vie d'Olivier Broudeur et Anthony Quéré d'une durée de 20 min. Les réalisateurs bretons, qui avaient décroché le prix spécial du jury au Festival de Clermont-Ferrand en 2007 avec leur premier court métrage Erémia Erémia, ont été à nouveau récompensés en 2010 en abordant le sujet sensible du regroupement familial et de la difficulté pour un jeune immigré d'entrer en communication avec les autres. Dounouia, la vie relate l'histoire de Modibo, jeune Malien de 16 ans, exilé en France et qui a du mal à s'intégrer. Il tente alors d'imiter ceux qui l'entourent mais sans se faire comprendre. Heureusement, par le biais de la danse traditionnelle du Mali, dans laquelle il excelle, il trouvera un moyen de s'exprimer à travers un «battle» de hip-hop. Lors de la séance de projection de courts métrages d'aujourd'hui, les cinéphiles découvriront aussi deux perles du court métrage d'animation, en l'occurrence Logorama de François Alaux, Hervé de Crecy et Ludovic Houplain qui ont notamment remporté l'Oscar du meilleur court métrage d'animation en 2010 et le percutant Fard de Luis Briceno et David Alapont. Les autres courts métrages à découvrir aujourd'hui dès 18h30 sont Pigeon : impossible de Lucas Martell et Plastic and Glass de Tessa Josse. S. A.