Photo : M. Hacène Par Mekioussa Chekir C'est par une session ordinaire de son conseil national que le parti du Front des forces socialistes (FFS) doit entamer sa rentrée politique, avec comme ordre du jour principal le diagnostic de la situation qui prévaut à l'échelle nationale sur tous les plans de la vie, politique, social et économique. Les événements qui dominent l'actualité internationale ne seront pas en reste et seront analysés, notamment dans leurs liens et répercussions sur notre pays. Dans les jours à venir, soit le 29 septembre, le FFS fêtera le 47e anniversaire de sa création, à travers une manifestation qui se veut surtout symbolique consistant en le classique dépôt de gerbes de fleurs et des activités au niveau des wilayas de Tizi Ouzou et de Médéa, ces dernières ayant vu, en 1963, la déclaration portant fondation de ce parti historique. Des conférences et des témoignages de personnes directement concernées par les faits ponctueront cette commémoration, nous informe le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou. D'autres activités auront lieu dans les autres wilayas et seront abritées par les sections du parti. «Cette commémoration revêt une très forte charge émotionnelle car dans toutes les wilayas, il y a des chouhada qui ont sacrifié leur vie pour que l'Algérie recouvre son indépendance.» Mais l'événement phare auquel se prépare le parti d'Aït Ahmed à organiser dans les mois à venir est sans conteste la conférence nationale d'évaluation que ce dernier avait annoncé lors de la récente session extraordinaire du conseil national. «Il ne s'agira pas de faire l'évaluation des actions du parti, mais celle du pays à travers des analyses qui démontreront l'état réel de la situation, qui feront le bilan de l'état de la démocratie», précise K. Tabbou. Prévue, ladite conférence verra la participation de tous les intervenants et acteurs nationaux, à savoir des experts, des universitaires, des animateurs syndicaux, des représentants de partis politiques... En somme, un «forum de débat qui regrouperait toutes les énergies pour tenter d'établir un bilan le plus près de la réalité afin de faire des propositions concrètes pour une sortie de crise, car il ne s'agit plus de se contenter de faire uniquement des constats sans proposer des alternatives», ajoute notre interlocuteur qui n'exclut pas l'éventualité de la présence du leader historique du parti, Aït Ahmed, à cette rencontre à laquelle il tient articulièrement. Le premier secrétaire du FFS tient, quant à lui, à préciser que cette conférence sera un espace ouvert à toutes les personnes qui s'y intéresseront et pas uniquement aux militants et sympathisants du parti. Dans la feuille de route de ce parti pour l'année en cours et à venir, figure comme seconde priorité le volet inhérent à la formation. Il s'agira, selon M. Tabbou, de renforcer les cycles de formation à l'interne et à l'externe pour une population cible constituée de militants, de sympathisants et de cadres du parti. Une expérience pilote, rappelons-le, avait été entamée il y a de cela environ une année avec l'ouverture de l'école de formation à Alger, laquelle expérience a mûri depuis avec la structuration et la mise en place du comité pédagogique de cet établissement, informe notre interlocuteur. «L'école est un axe prioritaire pour la formation de l'encadrement politique du parti !» note ce dernier. Dans six mois (mars 2011) devra, par ailleurs, se tenir la conférence nationale des élus (P/APC et P/APW) qui servira à établir le premier bilan de la gestion locale des élus du FFS et à examiner les aspects liés au développement local. Ceci entraînera Karim Tabbou à évoquer le projet de refonte des textes de lois liés aux communes et aux wilayas, lequel tarde à voir le jour car n'allant pas dans le sens d'une «décentralisation des affaires locales pour une meilleure transparence de la gestion locale», tel que réclamé par le parti historique. «Ce qui ressort du projet soumis par le gouvernement, note notre interlocuteur, c'est plutôt davantage de fermeture, une tendance à un contrôle des pouvoirs publics, car il y a une obsession de Bouteflika à vouloir tout contrôler, les institutions et le peuple». Parallèlement à la conférence des élus, se tiendra la seconde édition du forum des jeunes. Au programme dans les mois à venir, figure également la probabilité de la tenue du 4e congrès, conformément au règlement intérieur du parti qui prévoit cette activité organique tous les quatre ans. «Cela devrait se faire donc en septembre 2011 ou au plus tard en 2012. Nous ne sommes pas dans un pays qui respecte les échéances et puis nous sommes face à d'autres urgences et priorités», note notre interlocuteur. Les mois prochains verront, en outre, la poursuite du renforcement des structures du parti à travers, entre autres, l'installation des fédérations et des sections, la tenue des sessions ordinaires du conseil national…A l'international, le FFS est appelé à poursuivre ses activités au sein de l'Internationale socialiste, notamment du comité méditerranéen où ses prises de position et autres suggestions sont «très écoutées» s‘agissant de sujets aussi brûlants que ceux liés à l'immigration clandestine, les activités des 5+5, le processus de Barcelone et le projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM).