Photo : Riad Par Rachida Merkouche Elles sont indispensables dans le dépistage et la prévention des maladies chez les élèves au niveau des établissements scolaires. Leur mission nécessite la mise à leur disposition de moyens humains et matériels suffisants et efficaces. Ce n'est pas le cas, les Unités de dépistage et de suivi (UDS) restent encore marquées par de nombreuses lacunes qui les entravent dans leur travail. L'un des principaux problèmes réside dans leur propre insuffisance, leur nombre restant bien en deçà des besoins et encore loin de correspondre au nombre d'établissements scolaires et d'élèves. Seulement un peu plus d'un millier de structures ont été conçues pour 21 736 établissements, tous paliers confondus, et un peu plus de 8 millions d'élèves. Des chiffres très expressifs en termes de satisfaction des besoins, puisque cela signifie que chaque UDS doit prendre en charge jusqu'à 8 000 potaches. Les pouvoirs publics ne cessent d'affirmer leur détermination à œuvrer dans le sens de la multiplication de ces structures et de l'amélioration de la prise en charge, notamment à travers une meilleure disponibilité des équipements qui continuent toutefois à faire défaut. A titre d'exemple, les fauteuils dentaires qui sont quasi inexistants au niveau des unités, en dépit de leur importance pour la détection des caries et autres problèmes dentaires. La déficience se décline également en termes de moyens humains, le personnel y activant n'étant pas en mesure de s'occuper d'effectifs importants (élèves) répartis à travers de nombreux établissements scolaires d'une même commune. Mais encore faut-il disposer de moyens de transport, ce qui n'est pas le cas pour de nombreuses structures qui butent sur le problème de l'indisponibilité de véhicules qui permettraient aux médecins et aux infirmiers d'effectuer des déplacements pour l'accomplissement de leur mission. Une mission qui n'a pas toujours l'écho souhaité auprès des parents, ces derniers assurant rarement le relais après le dépistage d'une affection et une orientation vers une structure de soins. Rôle dévolu aux UDS qui, en plus de ne s'occuper que de la détection de maladies, occulte le suivi des élèves une fois l'ordonnance délivrée. N'ayant pas la prérogative de s'enquérir des résultats d'une éventuelle consultation auprès d'un praticien ou d'une prise en charge spécifique, ces unités voient souvent leur travail réduit à néant par des géniteurs qui, faute de moyens, de temps ou par négligence, ignorent carrément la prescription concernant leur enfant. Ce qui revient à dire, en conclusion, que les Unités de dépistage et de suivi, en n'assurant pas réellement ce dernier aspect et en n'incluant pas les soins dans ses prérogatives, anéantissent les efforts de leur personnel. Ce qui constitue souvent un facteur de démobilisation pour celui-ci.