Le nombre d'élèves scolarisés à travers l'ensemble du territoire national augmente d'année en année, mais la prise en charge en matière de santé scolaire est toujours insuffisante. On dénombre 1 121 unités de dépistage scolaire sur tous les établissements nationaux, tous les cycles confondus, ce qui fait une unité de dépistage pour 6 000 à 8 000 élèves. Cette insuffisance entrave la mise en œuvre du programme scolaire dont l'objectif majeur est de préserver la santé de l'élève, surtout en période d'épidémie. On apprend, au sujet de la conjonctivite et de la prévention au niveau des écoles, qu'un dispositif préventif et curatif, établi par le ministère de l'éducation, sera en application à partir du 13 septembre, date de la rentrée scolaire dans toutes les wilayas. “La prévention consiste en une campagne d'information : journée d'étude, affiche et spot publicitaires, afin d'attirer l'attention des élèves et leur expliquer la conduite à tenir en cas de contamination. Un contrôle d'hygiène s'impose, plus la javellisation dans tous les établissements”, nous a déclaré M. Belhadj, directeur des activités culturelles, sportives et de l'action sociale. Il ajoute qu'un communiqué a été envoyé à tous les centres de dépistage ordonnant la mise en application de ce dispositif. En cas de contamination, le directeur nous dira que les unités de dépistage sont équipées de tout le matériel nécessaire et de médicaments pour soigner les élèves contaminés. Ce programme entre en action en cas de propagation des maladies infectieuses. Il est à signaler qu'un membre de l'établissement scolaire sera chargé de surveiller les élèves et les envoyer vers les centres de dépistage. M. Belhadj admet que 1 121 centres de dépistage sont insuffisants pour couvrir tous le territoire national en cas de grave maladie. Il ajoute que plusieurs centres de dépistage sont en construction et ils seront fonctionnels à partir du mois de décembre. Concernant le programme de santé et de la prévention contre la conjonctivite, le chargé de communication du ministère de la santé nous dira que ce projet est à l'étude. “Nous devons attendre la réunion qui aura lieu mercredi prochain pour établir un dispositif préventif avec le ministère de l'éducation”, prévient le responsable. En réalité, les choses sont loin d'être rassurantes, d'autant que la santé scolaire se limite, actuellement, aux campagnes d'information, de vaccination et de dépistage, sans toutefois assurer les soins de certaines maladies. N. A.