De nombreux intervenants ont mis, en outre, l'accent sur la responsabilité des puissances occidentales dans la situation au Sahara occidental mise en exergue à Alger, plus particulièrement la France et l'Espagne. Dans son plaidoyer pour une solution juste et durable à ce conflit, l'ancien ministre des Affaires étrangères d'Autriche, M. Erwin Lanc, a déploré la position de l'Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, qui avait livré le territoire au Maroc, lequel «s'oppose depuis deux décennies au référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, alors qu'il ne peut y avoir de solution à ce conflit en dehors de celle-ci», a-t-il ajouté. Il conclura son intervention en rappelant «la position de principe» de l'Etat autrichien dans ce conflit, dont la question du prolongement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). Représentant l'Afrique du Sud, un pays résolument favorable à la RASD et à la solution d'autodétermination, son ambassadeur auprès de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Joseph Kotane, a fait le parallèle entre ce qu'endure le peuple sahraoui et ce qu'a connu celui d'Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Et de plaider, dans ce sens, en faveur de l'intensification du soutien à la cause sahraouie, estimant qu'«il est du devoir des peuples du monde entier d'appuyer le peuple sahraoui et ne pas le laisser seul face à la répression colonialiste». Membre du bureau politique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), M. Abou Ahmed Fouad, qui intervenait au nom de la résistance palestinienne, a interpellé, quant à lui, la Ligue arabe pour qu'elle prenne en considération la cause sahraouie. «Nous estimons que la Ligue arabe doit assumer son rôle dans le règlement de ce problème […] Il est impératif d'organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui afin qu'il puisse jouir de sa liberté.» Autre témoignage précieux : celui d'un ancien chef de la direction du personnel militaire (CMPO) de la Minurso, le général Esegbuyota Okiti, qui a fait état de «répression féroce» exercée par le Maroc contre la résistance pacifique du peuple sahraoui des territoires. D'où son appel pressant pour l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme. M. C. Medelci appelle à la décolonisation du Sahara occidental Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a déclaré lors d'une réunion avec l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, que la question du Sahara ouest est une question de «décolonisation non achevée», rapportait hier l'agence de presse sahraouie, SPS. S'agissant du rôle de l'Algérie dans le conflit et la décolonisation au Sahara occidental, le représentant du gouvernement algérien a expliqué que «la position de l'Algérie est connue et elle est réitérée à chaque occasion. L'Algérie soutient le règlement de ce conflit dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Ces résolutions font des droits du peuple sahraoui à l'autodétermination le fondement même de toute résolution». Tout en rappelant que l'Algérie a toujours accompagné l'organisation onusienne dans la recherche de solutions fondées sur ce droit, M. Medelci a exprimé la volonté de notre pays à soutenir le secrétaire général de l'Onu dans ce sens.