Le procès de l'affaire de complicité dans la passation de marchés contraire à la législation de l'Institut Pasteur a été renvoyé, pour la deuxième fois au 15 septembre prochain auprès du tribunal de Sidi M'hamed. Pour rappel, 10 inculpés dont 2 femmes et l'ex-directeur de l'institut, en fuite, et d'autres cadres, y compris le directeur général adjoint, le directeur des finances et son adjoint , la directrice du contrôle de la qualité des vaccins, l'assistant du directeur commercial chargé de la gestion des stocks et la responsable du bureau des marchés sont accusés de complicité dans la passation de marchés contraire à la législation. Ces vaccins périmés ont été importés par l'Institut Pasteur durant 4 années. Le scandale qui a entaché le plus important institut d'Algérie en 2009 a été divulgué suite à une lettre anonyme adressée à l'ancien ministre de la santé. Cette lettre informait le ministre que l'Institut Pasteur allait procéder à la destruction d'une quantité de 750 000 doses de vaccins périmés acquis par le biais de marchés contraires à la législation en vigueur. Une inspection générale du ministère de la Santé avait été envoyée au niveau de l'institut en novembre dernier pour vérifier et confirmer l'information. Par la suite, les services de sécurité ont prouvé la mauvaise gestion de l'ancien directeur général. La plupart des contrats (4 conventions) passés, en effet, avec les fournisseurs étrangers pour importer des doses de vaccins entre 2003 et 2004 n'étaient pas conformes à la réglementation. Ces produits ont été achetés auprès d'un laboratoire étranger pour un montant de près de 1,548 million de dollars en juin 2003. Un autre contrat a été établi entre l'institut et le laboratoire CII portant sur une somme de près de 2 millions de dollars en 2004. Ils ont également signé d'autres contrats avec d'autres laboratoires d'une valeur variant entre 3 et 4 millions de dollars. Lors de l'audience, la défense du détenu a demandé auprès du magistrat de pouvoir bénéficier d'une liberté provisoire en attendant le procès. La demande a été refusée et le procès a été renvoyé au15 septembre 2010.