Ces accusations concernent, à titre indicatif, des services de soutien fournis à OTA par sa maison mère OTH. La Banque d'Algérie estime que ces prestations, réalisées en 2007, 2008 et 2009, n'ont pas été faites conformément aux règles sur le change et les transferts de devises. Ce qu'OTA dément. Dans un communiqué rendu public jeudi dernier après la convocation par les services de la Sûreté nationale du directeur général de Djezzy, M. Tamer El Mehdi, en tant que «représentant de la personne morale», c'est-à-dire de la société, Djezzy a tenu à apporter certaines clarifications sur cette affaire qui a fait coulé beaucoup d'encre ces dernières semaines. OTA parle, en effet, d'«allégations sans fondement et de prétendues irrégularités» en réponse à la plainte de la Banque d'Algérie. Djezzy rejette ainsi toutes les accusations dont l'entreprise a fait objet. M. Tamer El Mahdi, en tant que premier responsable d'OTA, a présenté à ce sujet des clarifications à la police et attend, selon la même source, la suite que la justice réservera à cette affaire. Djezzy assure «avoir une totale confiance en la justice algérienne» pour «démontrer» l'absence de fondements dans ce dossier. Le groupe Orascom Telecom Holding (OTA) a pour sa part indiqué dans un communiqué publié sur son site Internet avoir reçu un avis des services fiscaux algériens pour sa filiale OTA l'invitant à régler une somme d'environ 230 millions de dollars et affirmé qu'il contesterait cette demande. «OTA a déjà payé les impôts pour cette période», a affirmé le groupe. Et d'annoncer que «toutes les mesures légales nécessaires pour contester le nouveau calcul» ont été prises. Avec cette sortie, l'affaire Djezzy connaît de nouveaux rebondissements. En attendant que l'enquête de la police révèle ses conclusions, il y a lieu de rappeler que ce bras de fer entre Djezzy et la Banque d'Algérie ne date pas d'aujourd'hui. Djezzy a déjà fait l'objet d'un redressement fiscal de 600 millions de dollars pour les exercices 2005, 2006 et 2007. OTA qui est le premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie avait rejeté ces accusations. Parallèlement, OTA affiché sa volonté de céder sa filiale Djezzy au sud-africain MTN. Un projet que le gouvernement algérien conteste en faisant valoir son droit de préemption dans la cession de participations par une société étrangère activant en Algérie.