Le système LMD généralisé dès cette année à toutes les universités est défaillant. Tel est le constat que fait l'UNEA, qui réitère ses revendications à l'occasion de cette rentrée universitaire 2010/-2011. A commencer par la nécessité de remédier aux insuffisances ayant accompagné l'application du système LMD, notamment dans ses volets relatifs à l'évaluation et au passage suite à la généralisation de ce système à tous les établissements universitaires. Le syndicat réclame la mise en place de règles claires pour le passage de la licence au master et au doctorat, et d'ouvrir le champ aux étudiants du système classique (ancien) pour leur permettre de poursuivre sans conditions leurs études. Mis à part la définition de la période de clôture des registres de délibérations, et la fin de la manipulation des notes des années scolaires, l'UNEA demande la révision des écoles de doctorat créées à travers le pays, en raison de leurs insuffisances dont ont été victimes les étudiants et souligne la nécessité d'un suivi sur le terrain des écoles préparatoires de création récente. Par ailleurs, l'UNEA, qui valorise la mise en place d'écoles d'excellence, estime que le seul critère d'accès qui devrait être pris en compte est le degré d'instruction des étudiants. Et de réitérer la nécessité de revoir la méthode d'organisation du concours de magistère afin de l'ériger en concours national, demandant plus de transparence et l'adoption de règles scientifiques par ses encadreurs. Aussi, l'unique solution à ces problèmes réside dans l'application ferme des lois, selon le syndicat. Et de réitérer sa plus importante revendication pour l'application de la charte universitaire, en plus de la dynamisation du rôle du conseil national de l'éthique professionnelle universitaire. Au chapitre social, le syndicat réaffirme la nécessité de tenir une conférence nationale relative aux œuvres universitaires, avec la participation de toutes les parties concernées, et réitère son appel à la dissolution de l'Office national des œuvres universitaire (ONOU), au motif de sa gestion défaillante et de l'instabilité qui l'a accompagné depuis sa création. Un appel est lancé pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants au sein des résidences universitaires, à débarrasser ces dernières des étrangers et intrus, à revoir la gestion des foyers et à accélérer le rythme des travaux de réfection de ces résidences. En somme, l'UNEA appelle le ministre de l'Enseignement supérieur à limoger tous les responsables défaillants, et toutes les parties à engager un dialogue au sein de l'université algérienne afin de régler tous les problèmes et bannir la violence dans le milieu universitaire. A. R.