L'Union nationale des étudiants algériens a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle elle fait le point sur les conditions ayant entouré la rentrée universitaire 2009/2010. Dans le passage réservé au volet pédagogique, l'organisation syndicale a abordé plusieurs questions, notamment celles liées aux défaillances et autres carences constatées dans le système d'enseignement intitulé LMD (licence, magistère, doctorat). L'organisation revendique la redéfinition des mécanismes de passage d'un cycle à un autre. L'UNEA estime nécessaire la révision du mode d'organisation des concours de magistère, qui «sont tout le temps entachés de fraude et de pratiques de passe-droit». C'est un bon signe que d'entendre des organisations estudiantines exiger la transparence et le respect des règles du mérite dans les concours d'accès aux études de post-graduation. Le doute persiste cependant quant aux visées réelles d'une telle revendication dans ce sens que les organisations syndicales évoluent souvent au cœur ou dans la périphérie de l'administration pour bénéficier de certaines largesses, notamment celle liée aux concours de magistère. Autre revendication de structure syndicale : la finalisation du travail déjà entamé concernant l'élaboration de la charte de l'université algérienne. Un outil qui a été proposé, pour rappel, au lendemain des actes de violence signalés ici et là dans les campus. Dans le chapitre dédié aux conditions de prise en charge des étudiants, l'Union nationale des étudiants algériens appelle à la dissolution de l'Office national des œuvres universitaires, qui «a confirmé son incapacité à gérer et l'instabilité qu'il connaît depuis sa création». Dans la perspective de mettre fin aux dysfonctionnements et autres détournements à ce niveau, l'organisation syndicale appelle à la tenue d'une conférence nationale sur les œuvres universitaires. Cette rencontre devait déboucher, selon le même communiqué, sur l'amélioration des conditions de vie de l'étudiant aussi bien dans les facultés que dans les résidences universitaires où «un assainissement des lieux est plus qu'une urgence». L'UNEA revendique par ailleurs la mise à l'écart de tous les responsables ayant échoué dans leurs missions pour que l'université algérienne puisse retrouver ses marques et ses repères. A. Y.