Les ministres des Affaires étrangères des treize pays arabes réunis à Syrte en Libye ont appelé les Etats-Unis «à poursuivre les efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation». Une nouvelle réunion aura ainsi lieu dans un mois pour examiner les alternatives proposées par le président Abbas et se pencher sur des voies «alternatives». A l'issue d'une réunion entre Abbas et les treize pays membres du comité de suivi des négociations de paix de la Ligue arabe, le fait qu'il ne pouvait pas y avoir de négociation directe avec Israël sans arrêt de la colonisation a fait l'unanimité. La position exprimée par le comité de suivi constitue «un énorme soutien arabe à la position du président Abbas», s'est félicité le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. La balle est ainsi dans le camp du parrain américain qui devrait tenter d'ici là de trouver une solution au problème de la colonisation. Cette décision a été aussitôt critiquée par le Hamas pour les pourparlers qui, dans les conditions actuelles, sont une vue de l'esprit. Les négociations relancées le 2 septembre à Washington ont été mises à mal par la reprise fin septembre de la construction de colonies en Cisjordanie occupée. Après un moratoire de dix mois, la colonisation reprend et vide de son sens la «négociation» sur les frontières d'un futur Etat palestinien. Israël est adepte des faits accomplis sur le terrain pour forcer le droit international Dans un discours à huis clos, Abbas «s'est interrogé sur l'utilité du maintien de l'Autorité palestinienne» si l'occupation israélienne se poursuivait. Que pourraient être les options pour le futur ? Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a évoqué de nombreuses alternatives, notamment d'aller au Conseil de sécurité. Abbas a, de son côté, proposé plusieurs alternatives : demander à l'administration américaine de reconnaître un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Demander à l'Assemblée générale de l'ONU que les territoires occupés soient mis sous tutelle internationale. Israël semble préférer négocier en colonisant. L'administration Obama se charge des «pressions» amicales. L'ambassadeur d'Israël à Washington a confirmé que les Etats-Unis ont offert des «incitations» en échange d'un prolongement du gel de la colonisation. M. B