Le Mondial de l'automobile, ouvert le 2 octobre dernier, se voulait un rendez-vous parisien sur la préparation de l'après- crise en mettant l'accent sur leurs voitures propres, électriques et hybrides. Ce genre de véhicules, selon les spécialistes, vise d'abord les marchés matures (Europe, Amérique du Nord, Japon). La Chine aussi «va être très avide de technologies hybrides» estime-t-on. Renault, Peugeot, Citroën, Nissan, Mitsubishi et Daimler présentent des voitures électriques dont plusieurs modèles sont sur le point de sortir. Les hybrides ne sont pas en reste, que ce soit en motorisation essence-électricité chez Toyota ou Honda ou diesel-électricité chez PSA. 508 : le renouveau stylistique de Peugeot révélé en première mondiale au tout récent Salon de Moscou, la 508 fait partie des attractions du stand Peugeot au mondial de l'automobile. Bien que les constructeurs aient réussi à trouver la parade face à un marché qui ne réagit plus, il faut tout de même dire que le mondial de l'automobile a redonné confiance aux différents géants de l'automobile. Le climat est plus serein qu'il y a deux ans lors de la précédente édition (le Mondial alterne avec le Salon de Francfort), affirment les spécialistes. Pour rappel, en octobre 2008, des nuages de plus en plus menaçants commençaient à s'amonceler. A partir du printemps, le marché automobile européen avait commencé à se dégrader et on pressentait des lendemains difficiles. Ils l'ont été, bien au-delà des pires scénarios. Une crise sans précédent a balayé le secteur entre le dernier trimestre de 2008 et le premier de 2009. Les usines ont quasiment cessé de produire pendant 3 mois afin de résorber les stocks accumulés au cours des mois précédents. Résultat : la production automobile mondiale a chuté de 12,5 % (et même de 21,9 % en Europe et de 32,3 % aux Etats-Unis), alors que les immatriculations ne baissaient que de 4,1 %, et les comptes des constructeurs ont viré au rouge sombre. «Si l'on additionne les données des différents constructeurs européens, le chiffre d'affaires a chuté par rapport à 2008 de 12,9 %, à 261,8 milliards, le résultat opérationnel cumulé est passé d'un profit de 13,78 milliards à une perte de 2,3 milliards et le résultat net de 8,6 milliards à 6,6 milliards», résume Yann Lacroix, responsable des études sectorielles groupe chez Euler Hermes. R. E.