Les règles parasismiques doivent être révisées régulièrement pour les adapter au mieux aux impératifs de sécurité et d'économie, compte tenu du niveau de savoir-faire acquis par les différents intervenants dans l'acte de bâtir.La rencontre d'hier, coïncidant avec la commémoration du séisme d'El Asnam, s'inscrit dans un contexte particulier caractérisé par une urbanisation en plein essor dans le nord du pays, sujet à un aléa sismique élevé. L'objectif principal est d'aller vers les utilisateurs de ce règlement pour les écouter et évoquer leur vécu au quotidien dans l'application des prescriptions qu'il contient et les difficultés qu'ils rencontrent. Cette application permettra de progresser dans ce domaine extrêmement complexe et sensible de la construction parasismique. Les travaux ouverts en plénière par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, se sont poursuivis par des ateliers ayant pour thèmes, entre autres, la prévention et la gestion du risque sismique ainsi que la réalisation et le contrôle. Auparavant, plusieurs communications ont été animées autour des séismes en Algérie du Nord, des efforts de l'Etat pour la réduction du risque sismique, et du management de la mission du contrôle technique de la construction : objectif qualité.Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, dans son allocution d'inauguration de l'événement a rappelé que l'Algérie révise chaque 10 ans son règlement parasismique de façon à prendre en compte les développements et les nouveautés dans ce domaine au niveau mondial. Vu que l'Algérie est située dans une zone sismique et que nul ne peut prévoir un séisme, le seul moyen efficace de lutter contre cet aléa naturel est de prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet. C'est ce que l'Algérie a fait en adoptant la technique de construction antisismique et le contrôle technique et rigoureux sur le terrain, comme l'a indiqué le premier responsable du secteur. Ces démarches à elles seules n'étant pas suffisantes pour réduire les risques, impliquer le citoyen et lui inculquer cette culture de prévention deviennent une nécessité, toujours selon le ministre. Interrogé sur les amendements qui seront portés à l'ancien règlement parasismique, M. Moussa s'est contenté de dire que c'est une affaire d'experts, et que des recommandations seront élaborées à la fin de la rencontre et seront soumises à un groupe technique spécialisé constitué de chercheurs pour l'élaboration de la mouture finale. A propos du vieux bâti et de sa prise en charge, Noureddine Moussa a expliqué que cette problématique est vieille. Selon lui, une démarche est arrêtée pour lancer cette réhabilitation au niveau d'Alger et d'Oran. Seulement, une problématique se pose, explique le ministre, et concerne l'absence d'entreprises spécialisées pour prendre en charge cette opération. «Il faut que les entreprises se spécialisent», indique le ministre, ajoutant aussi que la réhabilitation fait partie de l'entretien, d'où la nécessité pour les copropriétaires de mettre la main à la poche. A une question sur l'AADL, le ministre, en rappelant qu'il y a eu en 2001 un programme appelé location-vente qui a pris en charge une certaine demande, et qui maintenant réalise d'autres programmes, s'interroge sur certaines informations faisant état de fin de mission de l'AADL. On comprend que l'activité de cette agence va se poursuivre.