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Des écoliers en danger de mort à cause de négligences criminelles à Oran Des parents d'élèves entament une grève scolaire à l'école Bouabdellah-Djillali
Photo :M. Ouanezar De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Au moment où les responsables du secteur de l'éducation nationale se complaisent dans une situation de satisfaction quant aux conditions excellentes de la rentrée scolaire, la réalité nous montre un tout autre visage à Oran. Il s'agit, en fait, d'un précédent grave qui s'est produit dans l'école primaire Bouabdellah-Djillali dans la ville d'Oran. Un cratère béant de plusieurs dizaines de mètres de diamètre a été creusé juste devant l'entrée de ladite école, mettant la vie des petits écoliers en péril. «C'est la SEOR qui l'a mis. Ils ont creusé, mais il leur fallait un engin. Depuis, il n'y a rien eu», notera un parent d'élève de cette école. Plusieurs correspondances des parents d'élèves, des enseignants et du directeur de l'école ont été adressées aux responsables concernés, en vain. Face à cette situation de laisser-aller et de négligence criminelle, les parents d'élèves ont refusé de scolariser leurs enfants et de les exposer à une mort certaine dans cette école. En effet, le mot n'est pas exagéré si l'on voit l'état de l'école et les chantiers qui l'entourent de toutes parts. Selon le directeur de l'école qui a refusé de nous laisser voir de visu l'état de l'école de l'intérieur, «l'ensemble des responsables concernés ont été avisés de cette situation», notera-t-il sans plus. «Si c'étaient des enfants de hauts responsables ou de riches, la situation n'aurait pas autant perduré et les responsables du secteur se seraient empressés de prendre, dans la célérité et l'urgence requises, les mesures qui s'imposent», nous confie une juriste dont le fils est scolarisé dans cette école. Pis, à l'intérieur de l'école primaire, des affaissements et des fissurations dans les murs et les plafonds des classes inquiètent au plus haut degré les enseignants. «Je ne vous cache pas que nous travaillons dans des conditions psychologiques très difficiles. Nous avons peur qu'un jour il y ait un effondrement fatal pour nous et les enfants», soulignent les enseignants. Cet état d'esprit découle d'un fait très inquiétant et menaçant. En effet, l'école est située sous une falaise très fragile et très instable au vu des fissurations. Tout en haut, se trouve le bureau de recrutement de la 2ème Région militaire d'Oran. En guise de travaux de confortement, des poutres en bois ont été placées juste en dessous d'un affaissement visible sur la falaise. Un risque que les responsables du secteur feignent d'ignorer pour ne pas avoir à se charger d'une mission supplémentaire apparemment. Comme un malheur ne vient jamais seul, la ville a décidé, elle aussi, de mettre son grain de sel. Un chantier de logements communaux a été lancé devant l'établissement scolaire en totale violation de toutes les normes de sécurité en vigueur. Des matériaux de construction de toutes sortes sont amassés devant la porte de l'école et les travaux se déroulent sans aucune protection ou sécurité. «Nous avons mis en demeure l'entreprise qui avait à charge ces travaux, afin qu'elle mette des palissades. Le reste, ce n'est pas de notre ressort», nous confie le délégué du secteur urbain de Sidi El Bachir qui vient de démissionner pour protester contre l'état des lieux de la ville. En attendant que des mesures urgentes soient prises pour sécuriser ce site, c'est la vie et la scolarité de dizaines d'écoliers qui sont en jeu. Que font nos responsables pendant ce temps ?