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Jean-Paul Garraud : «L'Algérie a le droit de promulguer des lois qui protègent son économie» Rencontre du groupe d'amitié parlementaire algéro-français à Alger
Synthèse de Sami Narimène Le président du groupe d'amitié parlementaire algéro-française, Belkacem Belabes, a affirmé dans une déclaration rapportée hier par l'APS que la législation algérienne protégeait les investissements étrangers et contribuait efficacement à la création d'un environnement propice à l'investissement productif. Lors d'une rencontre ayant réuni hier au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), les membres du groupe d'amitié parlementaire algéro-français et ceux du Parlement français, M. Belabes a indiqué que la législation algérienne «protège l'investissement étranger et aide à la création d'un environnement propice à l'investissement productif». «Nous ne voulons pas d'une économie de services mais d'un investissement générateur de richesses et d'emplois qui réponde aux besoins des citoyens», a-t-il précisé. Evoquant les relations algéro-françaises et les moyens de les développer, l'intervenant a insisté sur la nécessité d'établir «des relations solides et étroites» entres les deux pays, soulignant que «les relations bilatérales ne doivent pas être tendues», compte tenu de l'histoire partagée entre les deux pays et la forte présence de la communauté algérienne en France, outre la circulation importante des personnes entre les deux pays. Le parlementaire algérien a souligné la nécessité de réactiver la grande commission parlementaire algéro-française qui devait se réunir fin 2009. Concernant le passé colonial en Algérie, M. Belabes a estimé nécessaire de laisser cette question aux «spécialistes et historiens», affirmant que l'histoire «ne peut pas être oubliée». Le colonialisme a été incriminé et condamné lors des différents forums internationaux», a-t-il rappelé. Le président de la délégation parlementaire française, M. Jean-Paul Garraud a souligné la nécessité de transcender les obstacles qui se dressent devant le développement et le renforcement de la coopération entre les deux pays, pour mieux servir les intérêts des deux peuples, insistant sur la nécessité d'oeuvrer pour sa promotion notamment en matière d'échanges des expériences dans les domaines juridique et judiciaire. Il a également relevé le nombre important d'étudiants algériens qui poursuivent leurs études en France. «Les plaies du passé ne devraient pas freiner le processus de renforcement des différentes formes de coopération entre les deux parties», a-t-il affirmé. Concernant le climat d'investissement en Algérie, M. Garraud a estimé que «l'Algérie a le droit de promulguer des lois qui protègent son économie», soulignant «l'importance de la présence d'entreprises françaises en Algérie pour la réalisation de projets économiques qui servent les intérêts des deux pays». La rencontre a été l'occasion pour les deux parties d'évaluer le processus de coopération entre l'Algérie et la France dans les différents domaines et d'étudier ses perspectives, outre l'examen de plusieurs questions internationales d'actualité dont la lutte contre le terrorisme, ce phénomène transfrontalier et la situation sécuritaire dans la région du Sahel.