«Les exigences budgétaires du nouveau programme quinquennal d'investissements publics conjuguées avec une hausse aiguë des dépenses du personnel de l'Etat, qui découle de leurs nouveaux régimes indemnitaires, ne manqueront pas de se refléter à la fin de l'année par un déficit budgétaire marqué.». C'est ce qui a été indiqué dans le document portant la politique générale du gouvernement, qui sera présentée demain à l'APN par le Premier ministre. Les rédacteurs du document précisent que cette situation nouvelle - après quelques années d'aisance financière- met pleinement en valeur l'importance des mesures mises en place par le chef de l'Etat au cours de la décennie, en matière de finances publiques. Pour faire face à ces dépenses, le Fonds de régulation des recettes des hydrocarbures (FRR), destiné à son origine à couvrir la charge budgétaire du remboursement de la dette extérieure, «accueille désormais une épargne publique stratégique qui accompagnera le financement du programme d'investissement de l'Etat», selon ce document. Parallèlement aux différents projets inscrits dans le cadre du prochain plan quinquennal, le gouvernement fait savoir dans sa politique générale que, malgré l'effet de la crise économique, la croissance (constante dans notre pays depuis le début des années 2000), aura été du nouveau au rendez-vous en 2009, avec une hausse globale du PIB de l'ordre de 2,4%, soit autant qu'en 2008. L'autre indice mis en valeur dans ledit document est l'excédent de la balance des paiements. En effet, il a été indiqué que, «pour l'année 2010, le premier semestre a enregistré un prix moyen du baril de 70 dollars, conjugué avec une stabilisation consolidée du volume des importations ; cela a débouché sur un excédent de balance de paiements de 8 milliards de dollars à la fin du mois de juin dernier». Dans ce sillage, les rédacteurs du document estiment que, si la croissance dans le secteur des hydrocarbures était projetée pour l'année 2010, elle pourrait être différée à l'année prochaine [2011, ndlr] avec la baisse récente des enlèvements de gaz par les clients de notre pays, notamment les Européens qui sont frappés par la crise. Par ailleurs, le gouvernement soutient que l'appréciation du développement économique réalisé par notre pays, durant ces dix-huit derniers mois, ne saurait se faire isolément de la conjoncture économique mondiale qui a prévalu durant la même période. Toutefois, les différentes «mesures prises par notre pays ont limité les effets négatifs» de la crise économique mondiale. S. B.