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«Le paiement des rançons aux groupes terroristes est un moyen de financement de leurs activités» Abdelkader Messahel l'a affirmé lors d'un entretien à la revue El Djeïch :
Photo : Riad Par Amar Rafa Cette vérité, qui fait aujourd'hui l'unanimité, a été rappelée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, lors d'une interview publiée par le dernier numéro de la revue El Djeïch. Le ministre délégué a, en évoquant le rôle joué par l'Algérie pour criminaliser le paiement des rançons, rappelé que «l'arsenal juridique élaboré par les Nations unies pour lutter contre le phénomène du terrorisme, comportait cependant des failles, précisément pour tout ce qui touche à la question du paiement des rançons». Et ce, avant de rappeler l'action de l'Algérie au sein de l'Union africaine lors du sommet de Syrte (Libye) en juillet 2009, pour faire adopter une résolution appelant à la criminalisation du paiement des rançons et au sein des Nations unies, notamment au Conseil de sécurité qui a adopté, en décembre 2009, la résolution 1904 qui a introduit «une disposition qui incrimine expressément le paiement des rançons». M. Messahel a mis l'accent sur la nécessité que «ce travail normatif doit continuer afin de bannir de manière plus explicite cette pratique et d'élargir cette prohibition à l'élargissement des terroristes contre la libération d'otages». Il devait, ensuite, réitérer la position de principe de l'Algérie pour la prise en charge de ce problème de défense par les Africains eux-mêmes, affirmant que «cette question de prise en charge doit être considérée comme l'un des aspects de la lutte antiterroriste qui, s'agissant de l'espace sahélo-saharien, s'insère dans le cadre d'une vision commune basée essentiellement sur le principe de l'appropriation par les riverains de cet espace géographique (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Libye, Burkina Faso) de la sécurité et de la stabilité. Cette vision implique une coopération régionale structurée et opérationnelle et une volonté politique partagée pour engager une lutte déterminée contre le terrorisme». Interrogé sur les moyens dont dispose l'UA pour la mise en œuvre des initiatives en matière de prise en charge des problèmes de sécurité, M. Messahel a indiqué que la question de la paix et de la sécurité est, en effet, une des grandes priorités de l'Afrique, indiquant dans ce cadre que «d'importantes réalisations ont été enregistrées dans la mise en place d'un système de sécurité collective», pour ensuite en détailler la composante : le Conseil de paix et de sécurité, le Groupe des sages, la Force africaine en attente, le Système continental d'alerte rapide et le Fonds spécial pour la paix. Il devait rappeler, en outre, l'arsenal juridique élaboré en ce sens, notamment la déclaration solennelle sur la mise en place d'une politique africaine commune de défense et de sécurité, adoptée le 28 février 2004, laquelle a été suivie, le 31 janvier 2005, par celle du pacte de non-agression et de défense commune. M. Messahel a indiqué que le processus d'opérationnalisation de la Force africaine en attente «avance de manière satisfaisante» malgré les contraintes que connaissent les pays africains, notamment en matière de moyens matériels et logistiques. De même, s'agissant de la région nord-africaine, «la mise en place de la capacité régionale nord-africaine (NARC) a connu des progrès notables», en précisant que l'Algérie, l'Egypte, la Libye et la RASD participent à la brigade nord-africaine en attente (NASBRIG). Le ministre algérien devait souligner les attentes africaines de ses partenaires aux plans financier, logistique et de formation, afin de «lui permettre de s'attaquer efficacement au fléau des conflits et de relever les défis de la paix et de la sécurité», a-t-il dit. Autant de questions qui constituent, a-t-il indiqué, «les grands axes du plaidoyer de l'Afrique dans son dialogue avec les instances des Nations unies, avec le G8 et l'Union européenne, notamment».