Synthèse de Badiaa Amarni De 24,5 milliards de dinars, le capital nominal de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) passe à 76 milliards (un peu plus d'un milliard de dollars), soit une augmentation de 51,5 milliards de dinars. Cette décision d'augmentation du capital a été prise lors de la dernière assemblée générale extraordinaire qui s'est déroulée en septembre dernier. L'augmentation en question, visant à augmenter ses fonds propres, a été faite «suite au transfert d'une partie des bénéfices réalisés par la banque en capital propre, conséquemment des différents résultats significatifs, obtenus par cette dernière», a déclaré à Algérie presse service (APS) le président-directeur général (P-DG) de la BEA, M. Mohamed Loukal. Cette mesure donnera l'occasion à cette institution bancaire de se mettre au diapason des standards internationaux et d'avoir la possibilité de «travailler de concert avec les grandes banques régionales et internationales». Le responsable de la BEA explique que cette augmentation de capital permettra aussi de mieux renforcer sa stratégie de financement des grands projets inscrits dans le cadre du quinquennat 2010-2014, et d'accompagner le secteur de la PME-PMI. M. Loukal a déclaré que la consolidation des fonds propres de la BEA «répond au besoin de mettre en adéquation son capital avec le niveau d'activité énorme de la BEA, dont le bilan est estimé à 30 milliards de dollars». Il faut noter que cette banque a enregistré l'année dernière un résultat net de 466 millions de dollars et un bilan global de 30 milliards de dollars. Ces performances lui permettront d'être «un acteur de premier plan sur la scène économique nationale et ce, dans une transparence affirmée».A rappeler qu'une instruction, datée de 2009 et émanant de la banque centrale, a été donnée aux banques évoluant en Algérie, leur demandant de «renforcer leur assise financière». Cette mesure, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Leksaci, a donné la possibilité d'«identifier, parmi les banques qui ont déposé des demandes d'agrément pour activer en Algérie, celles qui ne sont pas en mesure d'augmenter leur capital». Il faut savoir que c'est la crise financière qui a poussé les banques centrales internationales à adopter cette mesure prudente qui consiste à augmenter les fonds propres des banques, pour pallier tout choc financier pouvant survenir de «l'éclatement des bulles financières».