Photo : Riad Par Faouzia Ababsa à l'instar de la discussion sur la loi de finances, celle ayant trait à la déclaration de politique générale du gouvernement constitue un moment important dans la vie d'une institution censée représenter le peuple. En ce sens que l'événement permet de poser les véritables problèmes de fond liés au développement économique et social du pays. Force est de constater que les locataires de l'hémicycle, dont la présence se réduit de jour en jour se sont noyés, pour l'écrasante majorité d'entre eux, dans des futilités rendant ainsi l'atmosphère morose. Les membres du gouvernement qui s'étaient imposés une certaine discipline en étant tout ouïe dans un premier temps se sont vite lassés des interventions rébarbatives des députés, dont certains se sont même découverts des âmes de poètes. Et dire que les débats se poursuivront jusqu'à aujourd'hui avec en prime des séances de nuit diffusées sur la chaîne terrestre, conformément à la décision du bureau de l'Assemblée qui a constaté que la liste des intervenants s'était élargie. Le seul leitmotiv était le contrôle des dépenses publiques compte tenu de la grosseur de l'enveloppe financière destinée au plan quinquennal 2010-2014. Il s'est quand même trouvé quelques députés qui ont mis le doigt sur des questions importantes comme l'affaire Orascom ou encore les projets octroyés à des entreprises dont le passé n'est pas des plus reluisants. Aujourd'hui, ce sera au tour des chefs de groupes parlementaires de prendre la parole 15 minutes durant. Des interventions qui feront office de position officielle de leurs partis respectifs par rapport au document présenté jeudi dernier par le Premier ministre. Lequel prendra 72 heures, comme le prévoit la loi organique relative à l'organisation des deux chambres du Parlement et leur relation avec le gouvernement, pour répondre aux élus de la nation. La journée de jeudi promet d'être longue, Ahmed Ouyahia ayant pour tradition de ne rien laisser au hasard ou dans le flou, notamment quand il s'adresse aux locataires de la chambre basse du Parlement.