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Les compagnies traditionnelles en perte de vitesse Les assurances on enregistré un chiffre d'affaires de 20,9 milliards de dinars de janvier à juin 2008
Selon le dernier bilan du Conseil national des assurances (CNA), présenté hier, les nouvelles compagnies d'assurances commencent à rafler la mise aux compagnies traditionnelles. Certes, ces dernières continuent à dominer le marché mais elles ont perdu plus de 8% de leurs parts en représentant 58,74% de la production globale au 1er trimestre 2008 contre 67% sur la même période de l'année 2007. Les sociétés d'assurances créées après les réformes engagées en 1995 ont ainsi augmenté leur part du marché des assurances en raflant 8% de plus. Les parts de ces nouvelles compagnies, entre janvier et juin 2008, sont en effet de l'ordre de 41,26% contre 33% durant le premier semestre 2007. De manière globale, le secteur des assurances a connu une progression de 19,5% durant ces six premiers mois de l'année. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 20,9 milliards de dinars, contre 17,5 milliards de dinars à la même période de 2007. Les assurances souscrites auprès des compagnies traditionnelles durant les trois premiers mois de l'année ont atteint 12,17 milliards de dinars, contre 8,71 milliards détenus par les nouvelles compagnies. A titre indicatif, les nouvelles compagnies d'assurances englobent non seulement les compagnies privées mais aussi des sociétés publiques spécialisées, telles la Compagnie des assurances des hydrocarbures (CASH) et la Compagnie d'assurances et de garantie des exportations (CAGEX). Ce changement de structure du marché s'explique notamment par l'évolution positive des résultats réalisés par ces nouvelles compagnies dans la branche IARD (incidents, accidents et risques divers), selon le CNA. Ainsi, les IARD ont généré 5,32 milliards de dinars pour ces nouvelles compagnies au premier trimestre. La compagnie CASH a contribué en grande partie à cette performance grâce à la forte hausse des primes en incendie des contrats Sonatrach. Par ailleurs, par classement des branches pour l'ensemble des compagnies, l'assurance IARD occupe la première place avec 42,5% de la production globale du secteur. Cette branche a réussi à détrôner l'assurance automobile. Elle a enregistré un chiffre d'affaires de 8,87 milliards de dinars contre 6,53 milliards au premier trimestre 2007, soit une hausse de 35,8%. La deuxième position est revenue à la branche automobile avec un taux de 41,5% et un chiffre d'affaires de 8,66 milliards de dinars au premier trimestre (contre 7,31 milliards), soit une croissance de 18,4%. Pour l'assurance crédits, le chiffre d'affaires a enregistré une croissance de 42% au premier trimestre 2008 avec près de 200 millions de dinars de chiffre d'affaires. L'évolution du chiffre d'affaires de cette nouvelle branche d'assurance est liée à celle du crédit à la consommation (immobilier, véhicules...) qui connaît un engouement de plus en plus important auprès des ménages. Les compagnies d'assurances activant dans cette branche ont enregistré durant ce même trimestre une forte augmentation de leur chiffre d'affaires, notamment dans le crédit à l'immobilier où plusieurs conventions de partenariat ont été signées avec les banques, fait remarquer le CNA. L'assurance-crédit occupait pour rappel durant les trois premiers mois de l'année 2008 un taux de 0,81% de la production globale du secteur des assurances contre 0,76% au 1er trimestre 2007. S. I. L'assurance des risques agricoles toujours à la traîne Comme à l'accoutumée, la branche des risques agricoles a enregistré une baisse évaluée à -20,3 % en atteignant un chiffre d'affaire de 117,02 millions de dinars durant le premier trimestre 2008 (contre 146 millions). Ce qui représente seulement 0,6% des parts du marché (contre 0,8%). La baisse concerne à la fois la production animale et végétale et elle est liée également à l'augmentation de la population des agriculteurs touchés par les problèmes financiers induisant le non-renouvellement des contrats d'assurance souscrits, selon les explications du CNA. Des mesures sont attendues dans ce sens par le monde agricole de la part des responsables du secteur. S. I.