La croissance du secteur se poursuit et s'accélère même après un 4e trimestre très actif. «Le chiffre d'affaires des compagnies d'assurances a atteint au 4e trimestre 2004, la somme de 9,2 milliards de dinars» a indiqué, hier, lors d'un point de presse, Abdelmadjid Messaoudi, secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA). Ce qui porte le chiffre d'affaires des 7 compagnies algériennes d'assurances, en 2004, à 35,8 milliards de dinars contre 32 milliards en 2003. La croissance du secteur des assurances directes se poursuit en 2004 et s'accélère même après un quatrième trimestre particulièrement actif et cela, en l'absence de chiffres concernant l'assurance Cat-Nat. Par rapport à 2003, les primes au 4e trimestre 2004 progressent ainsi de 18,39 %. L'ensemble des branches ont, certes, contribué à la hausse constatée. Cependant, en termes de répartition de la production entre entreprises traditionnelles (SAA, Caat, Caar...) et nouvelles, il est utile de signaler que 81,5% de la production ont été réalisés par les compagnies traditionnelles, est-il relevé dans la note de conjoncture du secteur des assurances du 4e trimestre 2004, présentée par M.Messaoudi. Pour rappel, après l'ouverture du marché à la faveur de la promulgation de l'ordonnance N° 95-07 du 25 janvier 1995, 11 nouvelles sociétés, 380 agents généraux et 16 courtiers sont venus s'ajouter aux six entreprises d'assurances préexistantes. En décortiquant le bilan, et par branche, ce sont incontestablement les «assurances agricoles» qui réalisent la meilleure performance en doublant son volume de primes (100,2 %). D'ailleurs les risques agricoles réalisent aussi une belle performance avec 3,1 % de la production contre 1,3%. Cet accroissement est dû particulièrement à la vente par le leader de la branche des contrats «assurances des élevages». En outre, les «assurances de personnes» continuent de réaliser d'importantes évolutions grâce à l'entrée en vigueur de l'obligation d'assurance «assistance au voyage» imposée aux bénéficiaires de visa Schengen. En outre, les assurances de personnes ont réalisé, une première, un poids de plus de 5 % de la production globale (5,6 % contre 3,5 % au 4e trimestre 2003). Selon M.Messaoudi, ces positions relatives ont été obtenues au détriment de la branche «transport» dont le poids a baissé pour atteindre seulement 10,1 % contre 15,1 % au 4e trimestre 2003. En effet, les branches «transport» et «crédit» ont enregistré une régression respectivement de l'ordre de 21,06% et 26,24% . Selon le SG du CNA, «la baisse de la branche transport a été provoquée par un changement dans l'enregistrement des couvertures des risques aériens» précisant que son organisme étudie l'éventualité de recourir à «un redressement tarifaire» pour faire face à cette situation. Par contre, la branche «automobiles» a mis à profit la poursuite des formules de crédits à la consommation prescripteurs d'assurance «tous risques» d'une part, et le lancement par le leader de nouvelles limites de garanties d'autre part, pour réaliser une importante évolution de l'ordre de 21,5 %. Le même constat reste valable pour l'Iard (incendies, accidents et risques divers) qui a enregistré une sensible augmentation de l'ordre de 21,25%. De ce fait, ces deux branches ont réussi le pari de maintenir leur poids par rapport à l'année précédente respectivement avec 38,4% et 42,4% de la production globale. Enfin, M.Messaoudi a annoncé que son institution a été saisie par le gouvernement afin de contribuer à l'élaboration du projet de loi sur les assurances et qui sera débattu lors de la prochaine assemblée générale du conseil.