L'université algérienne a été longtemps perçue comme «une usine à diplômes» qui privilégie la quantité au détriment de la qualité. La qualité de l'enseignement qui y est dispensée est souvent décriée. Depuis les années 80, le secteur universitaire n'arrive plus à développer les compétences nécessaires dans un monde de plus en plus compétitif et a de plus en plus de mal à affronter les nouveaux défis économiques, démographiques et financiers. L'avènement de la décennie noire a contribué au départ massif du personnel d'encadrement et à la fuite de cerveaux, ce qui a créé une situation de crise due à la raréfaction d'enseignants compétents. Aujourd'hui, plus que jamais, l'Algérie a un immense besoin de restructurer son université pour être en mesure de faire face à un certain nombre de nouveaux défis. S'il est un défi impératif que l'université algérienne se doit de relever, c'est certainement celui de la qualité. Le secteur de l'enseignement supérieur est appelé à former, pas seulement en quantité mais surtout en qualité, dans un monde global toujours exigeant, les futurs cadres du pays. L'université algérienne est en totale inadéquation avec le marché de l'emploi. Elle doit s'adapter aux nouvelles exigences du marché du travail et aux nouvelles technologies qui permettront d'ouvrir de nouvelles perspectives. Pour l'heure, la situation de l'enseignement supérieur n'est guère reluisante. De nombreuses études font état du retard dans l'évolution de l'université algérienne. Sans parler du système abusivement bureaucratique qui étouffe l'innovation et le développement dans le monde universitaire. Dans les différents classements effectués par les instituts spécialisés, l'université algérienne figure souvent dans le bas du classement. Selon un classement mondial effectué par le site Ranking Web of World Universities, les universités algériennes sont en dernière position. Le critère sur lequel se base ce classement concerne les activités et participations pour mettre en place les recherches scientifiques et les publier sur le site Internet. Toujours d'après le classement de Ranking Web of World Universities, l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar n'arrive qu'en 65e position dans le classement des pays africains et à la 7008e place mondialement. A. B.