Chose promise chose due. Au lendemain de sa nomination à la tête de la sélection nationale, le 14 septembre dernier, Abdelhak Benchikha, avait indiqué qu'il n'entreprendrait des changements qu'après le match face à la République centrafricaine du 10 octobre. Etant donné qu'il n'avait qu'environ trois semaines pour le préparer, il n'a pas voulu prendre des risques. Il a préféré garder l'effectif qui avait disputé la rencontre face à la Tanzanie, le 4 septembre, en y ajoutant les Sétifiens Djabou et Lemouchia. Ce dernier était suspendu. Et l'arrivée de Djabou a été perçue comme un signal fort destiné aux joueurs locaux. Mais maintenant que le match face à la République centrafricaine, que les Verts ont d'ailleurs perdu sur le score de deux buts à zéro, est passé, Benchikha a procédé à de profonds changements au vu de la liste des joueurs convoqués pour le match amical face au Luxembourg du 17 novembre prochain. Pas moins de sept joueurs, dont des piliers de l'équipe, ont été «écartés» : Gaouaoui, Ziaya, Laïfaoui, Belaïd mais surtout Belhadj, Abdoun et Ghezzal. Huit joueurs, dont cinq évoluant dans le championnat national, ont été appelés. Ainsi, Cedric Si Mohamed, Meftah, Zerdeb, Aoudia et Metref, pour les locaux, et Mehdi Mostapha (Nîmes), Mesloub (Havre) et Benyamina (Union de Berlin), pour les joueurs évoluant à l'étranger, ont été convoqués pour le prochain match. Si certains d'entre eux ont évolué dans le passé en équipe nationale, d'autres, sont à leur première convocation. Au-delà de la composante en elle-même –le coach va apporter des éclaircissements sur le choix des joueurs notamment les nouveaux lors de la conférence de presse qu'il va animer le 9 novembre prochain–, c'est l'action en soi qui est à analyser. A première vue, il faut dire qu'en «touchant» à des piliers, Abdelhak Benchikha voudrait certainement affirmer que, sous son règne, personne n'est «inébranlable». En d'autres termes, l'ancien entraîneur du Club africain de Tunisie, veut «rétablir» la concurrence. Sur un autre plan, il voudrait donner leurs chances aux joueurs dits locaux peu représentés en sélection durant les deux dernières années, même si, sur ce plan, personne n'a reproché ce choix à l'ancien sélectionneur, Rabah Saadane, puisqu'il avait réussi le pari de qualifier l'Algérie à la Coupe du monde et a arraché la quatrième place lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations. En tout cas, face aux difficultés auxquelles fait face la sélection depuis plusieurs mois, Benchikha était forcé de réagir. Et c'est ce qu'il a fait en apportant des changements au niveau de l'effectif. Maintenant, il est clair que ce sont les résultats qui vont donner la réponse quant à la justesse de la décision. Le prochain match des Verts, comptant pour les éliminatoires de la CAN, est prévu au mois de mars prochain face au Maroc. Avec un point au compteur, l'Algérie est devancée par le Maroc et la République centrafricaine qui comptabilisent quatre points chacun. Les Verts sont forcés de remporter ce prochain match s'ils veulent rester en course pour la qualification à la prochaine CAN. A. A.