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«La littérature en soi est un pays»
L'écrivain Tchadien Nimrod à la salle Frantz-Fanon de Riadh El Feth
Publié dans La Tribune le 29 - 11 - 2010

Il est assez difficile de le suivre lorsqu'il parle de son œuvre, car Nimrod mêle histoire personnelle, celle de ses personnages, de sa famille et l'histoire de son pays natal le Tchad. L'auteur du roman les Jambes d'Alice (Actes Sud, 2001) use de ces petites anecdotes qu'il «collecte» à travers ses allers-retours entre la France (son pays d'accueil) et le Tchad, pour répondre aux questions de ses lecteurs. Car ce sont ces petites histoires «insignifiantes» qui construisent ses récits. Nimrod, en tant que créateur, dit aimer ses personnages même les plus cruels dictateurs qui ont régné sur son pays depuis l'indépendance du Tchad en 1960. «Si l'on ne prend pas l'histoire individuelle, le lecteur ne peut pas se sentir impliqué. Il faut aimer vos personnages, car si vous les détestez comme dans la vie réelle, vous ne pouvez pas les prendre avec cette touche sensible qui marquera le lecteur de vos textes», explique Nimrod qui considère, toutefois, le paysage comme le premier personnage du roman. «La littérature est en soi un pays», estime-t-il.Nimrod ou «le rebelle» cite Charles Baudelaire, le poète français, pour expliquer son écriture qui n'est en fait qu'un long poème en prose. Fils d'un prêtre luthérien, il n'hésitera pas à critiquer cette «élite africaine» médiatique, dont les œuvres, bourrées de clichés sur l'Afrique, bénéficient des réseaux de la machine éditoriale occidentale. Dans son essai la Nouvelle Chose française (Actes Sud, 2008), il plaide pour une écriture africaine décolonisée. «Notre littérature est née de la littérature européenne, il faut le reconnaître. Cela ne nous empêche pas de nous libérer sans pour autant faire table rase de notre passé», a-t-il clamé en soulignant que depuis les indépendances, les
Africains sont devenus très paresseux.Nimrod a besoin de sa mère, sa génitrice et la terre qui l'a vu naître pour se renouveler. A cette mère, il consacre l'Or des rivières (Actes Sud, 2010), un recueil de sept récits où il raconte son retour au village natal. «C'est ma mère qui a bâti le Tchad», dit l'auteur qui évoque sa mère avec force tendresse. Ce docteur en philosophie se classe dans la catégorie des auteurs qui racontent des histoires comme s'il écrit des poèmes, «une sorte de musique de chambre». Mais cela ne l'empêche pas de désirer de se lancer dans un autre type d'écriture, celle qui se construit à l'aide d'une machine descriptive que Nimrod est tenté de domestiquer comme les fauves sauvages de la Savane.Pour clore le débat, Nimrod Bena Djangrang s'est dit «époustouflé» de découvrir les poèmes et les textes littéraires rédigés en langue arabe et kabyle.
L. M.


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