Photo : Riad De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH), présidée par Me Hocine Zehouane, s'emploie patiemment, ces toutes dernières années, à ancrer cette précieuse culture des droits de l'Homme dans les milieux sociaux. Forums, journées de vulgarisation, séminaires de formation en collaboration avec des organisations et des instituts spécialisés figurent dans son programme d'action. L'Etat de droit, les pratiques démocratiques, la citoyenneté, les libertés individuelles et collectives, le domaine carcéral sont, entre autres, autant de thèmes retenus pour inculquer aux étudiants, aux syndicalistes et au mouvement associatif les rudiments théoriques et procéduraux de cette notion des droits de l'Homme. Des spécialistes algériens et étrangers sont périodiquement conviés pour animer des ateliers et donner des communications thématiques pour «renforcer le rôle de la société civile dans la promotion des droits de l'Homme et des réformes démocratiques». Avec l'appui de l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme (IEDDH), une formation «diplômante», encadrée par l'Institut des droits de l'Homme de Lyon (IDHL), a même été lancée, l'an dernier, au profit d'une dizaine d'étudiants en droit. Avec l'aide de la Commission européenne, le Centre de documentation en droits de l'Homme (CCDH) (représentant de la LADDH à Béjaïa) vient de lancer une session de formation au profit des journalistes et des correspondants locaux de la presse écrite. Dans le cadre du projet «Citoyenneté et renforcement des relais de la société à la pratique démocratique», porté par la LADDH, financé par la délégation de la Commission européenne et soutenu par la fondation Friedrich Ebert, 25 journalistes ont été inscrits pour poursuivre, à partir du premier décembre prochain, une formation dans le domaine, répartie en 8 journées sur quatre mois. L'Algérie et les droits humains, Etat de droit et gouvernance, système judiciaire et fonctionnement de la justice, méthodologie des enquêtes sur les droits de l'Homme, la liberté d'expression et ses limites figurent parmi les modules qui seront abordés à cette occasion. Une initiative similaire est aussi en préparation au profit des élus locaux et nationaux.