Photo : S. Zoheïr Par Ziad Abdelhadi Pour lui permettre d'engager un plan de développement, le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica, public) vient de bénéficier d'un montant financier de 140 milliards de dinars. Une aide qui s'inscrit dans le cadre de la politique de soutien aux entreprises du secteur public, décidée dernièrement par le gouvernement. A cette enveloppe financière viendra s'ajouter une somme de 64 milliards de dinars accordée par le Fonds national de l'investissement (FNI) sous forme de crédits à un taux d'intérêt étudié. C'est ce qu'a annoncé Mohamed Ould Mohammedi, directeur du développement industriel au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, qui était hier l'invité de la Chaîne III de la radio nationale. Ce responsable a aussi révélé qu'outre Gica, le Conseil des participations de l'Etat (CPE, instance chargée du dossier de soutien) a approuvé également les plans de développement du groupe Saidal, de Cosider, de la SNTA et d'Air Algérie, non sans préciser que mis à part la SNTA, les trois autres entreprises publiques ont également bénéficié d'un soutien financier du FNI d'un montant de 16 milliards de dinars. L'invité de la Chaîne III a tenu à rappeler au passage que le FNI est un puissant outil des pouvoirs publics mis au service du développement de l'industrie dans le pays. A la question de savoir si d'autres grandes entreprises vont bénéficier des mêmes aides financières, le directeur du développement industriel a répondu : «Les dossiers de la SNVI et de l'ENIE ont été examinés par le CPE en 2009. Un autre passage est prévu prochainement. L'opération va continuer avec d'autres groupes industriels. Cela dit, nous faisons passer au CPE les entreprises qui sont prêtes. Cela dépend également du niveau d'avancement des études, c'est-à-dire des expertises.» Mohamed Ould Mohammedi s'est aussi prononcé sur la part de l'industrie dans le produit intérieur brut (PIB), qui doit passer, selon lui, de 5 à 10% vers 2014. «Cela ne peut être réalisé que dans le cadre de la réhabilitation du secteur public. Un secteur qui demeure important dans le domaine industriel. Nous avons engagé des études pour reconfigurer les SGP», a-t-il souligné. Il a rappelé que le ministère de l'Industrie gère seize SGP (construction métallique, électronique, transformation sidérurgique, conserverie, etc). «C'est le portefeuille le plus important», a-t-il insisté. Au sujet du secteur des industries manufacturières, le cadre du ministère de l'Industrie dira qu'il a connu un désinvestissement ces trois dernières décennies. Quelle est la ou les raisons ? lui a demandé l'animateur de l'émission. «Le désinvestissement est surtout dû à deux facteurs : une absence de politique de formation et l'atomisation du secteur en microentreprises.» Toujours à propos du secteur des industries manufacturières, il révélera : «Il n'a survécu que grâce aux commandes des établissements administratifs et aux corps constitués.» Et de faire savoir, enfin, que l'Etat a engagé plusieurs opérations d'assainissement financier pour ce secteur fortement fragilisé par l'économie informelle. Il est utile de rappeler à propos des intérêts des crédits accordés aux entreprises publiques qu'ils sont pris en charge par l'Etat pendant les périodes de différés de paiement. Un dispostif qui met à l'aise les entreprises rencontrant une telle situation.