De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Selon des sources algéroises dignes de confiance, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Harraoubia, a demandé à rencontrer l'ensemble des directeurs des œuvres universitaires des villes universitaires du pays. La rencontre qui se tiendrait vraisemblablement demain en présence du DG de l'ONOU sera consacrée à une revue du secteur, à la lumière des événements qui s'y déroulent depuis peu. C'est le cas à Oran où «le problème de la gestion chaotique dans le secteur», comme le stipulent les syndicats étudiants, est source de troubles à l'ordre public et représente une menace constante à la sécurité publique. Les récentes manifestations publiques récurrentes des étudiants, par milliers, en dehors des enceintes universitaires à Oran, dénotent l'urgence d'une décision radicale dans le secteur. Les œuvres universitaires à Oran brassent des milliards de dinars, mais les problèmes restent persistants et récurrents, comme le prouvent les rentrées universitaires houleuses chaque année. Cette année, alors que l'Etat a consenti des enveloppes importantes avec, à l'appui, tout un pôle universitaire nouvellement inauguré, les problèmes de gestion demeurent encore anachroniques. Un vrai paradoxe tant pour les étudiants que pour les responsables de la wilaya. Des cités nouvellement inaugurées sont dans un état de délabrement avancé, une cité inaugurée cette année à Belgaïd accuse des malfaçons et des imperfections, comme les écoulements de l'eau dans les toilettes, à cause de travaux de plomberie défaillants, etc. Tout cela n'a pas fait réagir les responsables centraux du secteur, comme s'ils s'accommodaient parfaitement de ces situations paradoxalement génératrices de rentes annuelles. Le ministre va-t-il prendre les décisions qui s'imposent ? Ou bien va-t-il seulement se contenter de discours et de déclarations superficielles ? Dans tous les cas, à Oran, il y a urgence. Cela malgré la convocation du DG de l'ONOU à Oran. Il n'y a qu'à voir les propositions faites au wali pour savoir que rien ne va changer. Une cité qui est devenue budgétivore et qui a englouti des milliards pour sa réhabilitation va encore bénéficier d'une énième opération de réaménagement. Qui contrôle quoi dans ce secteur ?