Les questions liées aux communautés arabes à l'étranger ainsi que le rôle qu'elles pourraient jouer dans le développement de leur pays sont au centre des travaux d'une conférence ouverte hier dans la capitale égyptienne, Le Caire, à laquelle participe le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, Halim Benattalah. Organisée par la Ligue arabe sous le thème «Passerelle de communication», cette première conférence se penchera, deux jours durant, sur plusieurs thèmes dont le rôle de la société civile dans l'amélioration de la situation des communautés arabes à l'étranger aux plans culturel, social, politique et économique, rapporte l'APS. La conférence tentera de définir un cadre règlementaire pour ces communautés. Pour ce faire, une réunion des ministres en charge de l'émigration avec des représentants des communautés arabes à l'étranger devra défricher le terrain et ouvrir des voies de réflexion pour l'élaboration de ce cadre réglementaire qui permettra à ces communautés de contribuer à l'essor de leurs pays respectifs. Intervenant lors de la séance d'ouverture, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé à la mise en place de ce cadre règlementaire et des mécanismes de coopération entre les membres des communautés arabes et leur pays. M. Moussa soulignera que l'intérêt de la Ligue arabe pour l'établissement d'un dialogue constructif avec les membres des communautés arabes nécessite «un encadrement», autre question au menu de cette conférence, a-t-il dit. La première séance de travail a été consacrée à la présentation de cinq communications sur la situation des communautés arabes en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie et en Australie. Outre les ministres arabes en charge de l'émigration, des personnalités des communautés arabes, des représentants de la société civile, des ambassadeurs de pays étrangers et des représentants d'organisations internationales et régionales participent à cette rencontre.En ce qui concerne la communauté algérienne établie à l'étranger, l'Etat a toujours appelé à son implication dans les politiques de développement, économique principalement. Plusieurs actions ont été menées avec des représentants de la communauté scientifique algérienne à l'étranger, dont les rencontres avec le Réseau des étudiants algériens des grandes écoles (Reage), en vue de faire profiter le pays du savoir-faire et des connaissances de tous ses scientifiques qui font la fierté de centres de recherche et universités à l'étranger. Mais si la volonté de nombreux scientifiques était là, il n'en est pas de même pour l'environnement qui permettra aux chercheurs de travailler dans les meilleures conditions et de «produire». C'est le défi que doit relever l'Algérie et de nombreux pays arabes. R. C.