De notre correspondant à Constantine Nacer Hannachi Les zones d'activités intégrées proposées par le ministère des Investissements n'est pas à l'ordre du jour dans la capitale de l'Est. Ce qui renvoie à sine die le vœu, voire l'intention stratégique, de la tutelle d'implanter dans 14 wilayas, dont Constantine, des aires destinées à l'investissement dans lesquelles ces régions excellent. Constantine devait bénéficier, à cet effet, d'industries pharmaceutiques et mécaniques. Mais le projet n'a pas encore été certifié du moment que la conversion du secteur d'industrie en direction de la PME et de la promotion des investissements n'est pas encore effective localement, et ce, bien que les mutations aient été concrétisées au niveau central. «Nous attendons toujours la mise en place de cette nouvelle structure pour y voir plus clair», avouera le directeur des mines de la wilaya de Constantine. Lui emboîtant le pas, le chargé du volet des investissements estime pour sa part que la priorité concerne les différents travaux de restauration lancés à travers des communes dans le besoin d'aménager leurs sites industriels.En ce qui concerne la vocation des zones intégrées qui seraient créées, elle reste pour le moins interprétée différemment dans le milieu local. Certaines sources voient dans cette perspective une extension aux endroits qui font jonction avec le tracé de l'autoroute Est-Ouest. Ce qui créera des prestations de services. D'autres restent sur le principe de mise à niveau des zones couvrant la wilaya, et qui fonctionnent. En parallèle, le projet de création de 6 zones industrielles est, lui, à l'état embryonnaire. Il s'agit de dégager près de 82 hectares répartis sur des communes de Khroub, Aïn Smara, Benbadis et Ouled Rahmoune. Comme il a été suggéré l'extension de la zone d'activités multiples Ali Mendjeli d'une superficie de 5 ha. Il en est de même pour le projet de création d'une zone industrielle d'envergure régionale dont l'aire est estimée à 500 ha et qui sera spécialisée dans le secteur de la recherche et du développement scientifique.En attendant, les nouvelles orientations qui interviendraient avec la mise en place de la nouvelle direction des investissements, le statu quo plane toujours sur ces zones censées booster une économie en berne à Constantine. «Nous avons préparé un planning détaillé pour l'exposer au nouveau wali de Constantine afin qu'il ait une idée exacte de la situation et, probablement, apporte des correctifs notamment en ce qui concerne le foncier dont l'état est peu reluisant dans cette circonscription», atteste une source officielle. Cette démarche devrait en premier lieu lever le voile sur le nombre d'assiettes foncières attribuées et qui n'ont pas été rentabilisées malgré l'implication de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation du foncier (Aniref) qui a suppléé au Calpi. On ne saura pas grand-chose sur la suite qui a été donnée aux nombreuses mises en demeure adressées par l'ancien wali à l'adresse de ces pseudo investisseurs. Aucun chiffre n'a filtré sur le nombre d'assiettes récupérées ou réactivées. Et aucune voix officielle n'a été en mesure de nous éclairer sur une situation dont les contours restent pour le moins confus. En définitive, la priorité est accordée à la réhabilitation des sites déjà existants. Les deux identifications d'envergure ont touché la zone industrielle de Tarf, commune de Benbadis, et Benhamida Aïssa à Didouche Mourad, moyennant respectivement 230 millions de dinars et 181 millions de dinars. L'opération touche à sa fin dans la seconde municipalité, soit 90% de taux d'avancement des travaux qui ont démarré en mars 2009. Quant à l'autre opération de réfection entamée en octobre 2009, les travaux sont à 60% de taux de réalisation.