De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les propriétaires d'huileries au niveau de la région de Bouira ont réitéré la semaine dernière, à l'occasion d'une rencontre régionale organisée à M'chedallah, leur exigence d'effacer leurs dettes accumulées durant les dernières années, à l'instar des agriculteurs. Les oléifacteurs ajoutent être non convaincus des réponses du ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui a considéré que les huileries et les chambres froides sont des activités d'investissement privé et que l'effacement des dettes concernait uniquement les agriculteurs.Pour motiver leur requête, les propriétaires d'huileries ont indiqué que les dettes sont inhérentes à la baisse de la production oléicole, notamment en 2004 et 2005 suite aux chutes de neige et à la sécheresse qui ont affecté les oliveraies, ce qui s'est répercuté négativement sur la production et le fonctionnement des huileries. Sur un autre plan, les oléifacteurs ont déclaré être assaillis par les exigences des banques et des services des impôts durant la période des cueillettes, avant même le début de trituration. Ils ont également évoqué le problème de la pollution qui plane sur leur activité, ajoutant que la majorité des huileries, au nombre de 98, sont menacées de fermeture au cas où le ministère n'interviendrait pas pour limiter les contraintes qui pèsent sur leur activité.Toutefois, les opérateurs ont exprimé leur satisfaction quant à la hausse de la production oléicole enregistrée cette année au niveau de la wilaya, estimée à six millions de litres d'huile d'olive. Ce qui entraînera, selon eux, la baisse du prix du litre d'huile d'olive à 250 DA. Les citoyens, contrairement aux années précédentes, pourront en tirer profit. Il y a lieu de signaler que l'huile d'olive produite dans les localités de la wilaya de Bouira est réputée comme étant l'une des meilleures à travers le pays, eu égard à sa très bonne qualité et à ses propriétés thérapeutiques. Son taux d'acidité ne dépasse pas 1%, alors que la norme mondiale pour une huile de qualité est de 3% ; elle est de ce fait très prisée et consommée sans modération par les populations vivant dans les zones rurales et montagneuses. On enregistre une consommation annuelle moyenne de près de 100 litres par famille.