De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Au cours d'une conférence de presse organisée au niveau du siège de la direction régionale de la Sonelgaz de Bouira, le premier responsable local a indiqué que l'entreprise est confrontée à des problèmes au niveau de la wilaya quant à la réalisation de ses projets. Inscrits dans le cadre de la distribution de l'énergie électrique vers les différentes localités de la wilaya, ces derniers peinent à démarrer ou à aboutir en raison de «l'opposition des citoyens». Ce genre de problème existe, selon le même responsable, au niveau des communes de M'chedallah, d'Aghbalou, d'Ahnif, de Laadjiba, d'Ath Mansour et de Saharidj où des citoyens, propriétaires de terres sur lesquelles doivent se dérouler les travaux, bloquent les équipes de l'entreprise, pénalisant ainsi la Sonelgaz et les populations auxquelles ces projets sont destinés. Par ailleurs, tout le long de l'autoroute Est-Ouest, cette entreprise, qui envisage le déplacement de réseaux électriques et de transformateurs, fait face à des problèmes juridiques avec les sociétés étrangères non régies par le code de la législation algérienne. Poursuivant dans le registre concernant les problèmes de son entreprise, le même responsable cite le vol d'énergie par des abonnés qui effectuent des branchements illicites ainsi que le vol de câbles électriques qui constituent des pertes énormes pour l'entreprise, sans compter les nombreux cas d'accidents ménagers enregistrés ces dernières années. Sur un autre plan, le directeur affirme que les créances au titre de ses seuls abonnés de la wilaya, s'élevant à près de 22,6 milliards de centimes, dont 7,5 milliards d'impayés, enregistrées l'année dernière, ne sont pas recouvertes chez les abonnés qui résident dans les commune citées. Ceci a contraint la direction à entamer des actions en justice à l'encontre de près de 1 864 abonnés «mauvais payeurs», dont 1 030 ont été traités par la justice qui a obligé les concernés à s'acquitter de leurs créances. Par ailleurs, le même interlocuteur a ajouté qu'en 2004, suite aux accords entre le gouvernement et les représentants du mouvement des aarouch, l'entreprise a effacé près de 18 milliards de centimes correspondant à la consommation d'énergie par les citoyens de cette région entre juillet 2001 et le 31 mars 2005. Alors que 10,2 milliards de centimes sont restés impayés par l'ADE, les administrations et les entreprises publiques et privées ainsi que les collectivités locales.