De notre correspondant à Annaba Mohamed Rhamani Les services des renseignements généraux dépendant de la Sûreté de wilaya de Annaba ont réussi un grand coup dimanche dernier en procédant à l'arrestation de faussaires qui opéraient au pôle universitaire d'El Bouni. Ces derniers au nombre de trois, Africains de nationalité ivoirienne, avaient été pris dans les filets de la police avec une grosse somme en faux billets de 50 euros. La bande avait fait de la région d'El Bouni son quartier général pour écouler en toute tranquillité la fausse monnaie en bradant les prix, faisant accroire aux acheteurs qu'ils avaient besoin de la monnaie locale pour payer des loyers ou pour des besoins ménagers. Selon nos informations, certains cambistes clandestins, pourtant passés pour experts dans la détection de faux-billets, se sont prêtés au jeu et ont à leur tour revendu la fausse monnaie au prix fort à la rue Ibn-Khaldoun (ex-Gambetta) qui pullule de ce type d'individus. La fausse monnaie, qui est maintenant devenue «monnaie courante» dans cette ville de l'Est, circule de main en main sans que personne s'en doute et ce n'est qu'en rentrant dans le circuit bancaire qu'on découvre la supercherie. Une enquête approfondie des services de sécurité a donné lieu à des investigations qui ont touché le milieu des cambistes clandestins et les Africains de diverses nationalités «résidant» dans la région de Annaba et a permis de découvrir un réseau international spécialisé dans la fabrication de la monnaie étrangère, particulièrement des euros, qu'on fait entrer illégalement en Algérie. Ce serait, selon des sources, par les frontières sud difficilement maîtrisables du fait de l'étendue du désert et des populations nomades qui y vivent que transite la fausse monnaie pour atterrir dans le nord du pays. Rappelons que les services de police procèdent régulièrement à des contrôles parmi les ressortissants africains pour vérification d'identité. La plupart du temps, certains font l'objet d'arrestations suivies d'expulsions, d'autres sont emprisonnés pour vagabondage, pratique illicite de médecine traditionnelle ou charlatanisme. M. R. 7 000 tonnes de ciment non conforme saisies au port de Annaba 7 000 tonnes de ciment importé ont été saisies lundi dernier au niveau du port de Annaba par les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes dépendant de la Direction du commerce de la wilaya. Ce sont les contrôleurs dépêchés par la DCP ayant, dans le cadre de leurs attributions, procédé au prélèvement d'échantillons qu'ils avaient fait analyser en laboratoire qui ont découvert que le ciment importé était de très mauvaise qualité et non conforme aux normes admises. Selon nos informations, l'importateur, originaire de la wilaya de Guelma, aurait été trompé par le fournisseur qui lui a livré la marchandise en lui faisant croire qu'elle était de bonne qualité. Toujours est-il que la totalité de la cargaison est toujours bloquée au port de Annaba et, selon toute vraisemblance, elle sera réexpédiée à l'exportateur dans les jours à venir.