La légalité internationale est «un principe cardinal de la politique algérienne depuis son indépendance». C'est ce qu'a soutenu le directeur général des affaires politiques et de la sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères, M. Dani Benchaâ jeudi à Alger, lors d'une conférence-débat sur la politique extérieure de l'Algérie animée dans le cadre de la visite officielle des auditeurs de la 117e session du cours principal du collège de défense de l'Otan à Rome. Soutenant que les grandes lignes de la politique étrangère algérienne n'ont pas bougé d'un iota depuis des décennies, M. Benchaâ réaffirme, une fois de plus, l'attachement de l'Algérie au «respect» de la légalité internationale notamment pour le règlement de la question du Sahara occidental. Cela étant dit, le responsable algérien a réitéré que l'Algérie «n'est pas partie au conflit». «Nous avons demandé que la légalité internationale soit respectée concernant le conflit au Sahara occidental», a précisé M. Benchaâ devant les membres de la délégation de l'Otan. Raison pour laquelle, rapporte encore l'agence de presse algérienne (APS), l'Algérie continuera à «soutenir l'action des Nations unies et celle de M. Christopher Ross, l'envoyé personnel du SG de l'ONU». Le diplomate algérien indiquera également que «l'action de l'Algérie se limite à une action diplomatique comme d'ailleurs le fait toute la communauté internationale», ajoutant que «l'Algérie n'est pas du tout une partie au conflit». «C'est seulement notre appui à un principe cardinal pour qu'il y ait un ordre international et qu'on respecte la légalité internationale», a-t-il souligné. Le même responsable a affirmé que la base essentielle qui anime la politique étrangère de l'Algérie est la légalité internationale qui condamne l'usage de la force militaire pour occuper un territoire. Par ailleurs, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH) a exprimé, à la veille de la réunion du conseil d'association UE-Maroc prévue le 13 décembre à Bruxelles, son inquiétude sur «les récentes violations des droits de l'Homme au Maroc et demande aux deux parties de respecter leurs obligations relatives aux droits de l'Homme». Dans le cadre des négociations sur le prochain plan d'action sur la mise en œuvre du statut avancé, le Maroc et l'UE doivent, affirme le REMDH, s'engager fermement sur «les réformes démocratiques, notamment la réforme de la justice, annoncées et attendues depuis des années». Estimant que le respect des droits de l'homme et la mise en œuvre des réformes démocratiques sont toujours au cœur de l'actualité au Maroc, le REMDH «regrette fortement que les réformes essentielles, annoncées par le Maroc depuis une décennie, n'aboutissent toujours pas, notamment celles relatives à l'indépendance et l'impartialité de la justice, le code de la presse, la levée de toutes les réserves à la CEDAW, la lutte contre l'impunité et contre la corruption». Dans ce sillage, le REMDH ne manque pas de rappeler sa désapprobation des attaques des campements le 8 novembre dernier. Il exprimera, par la même occasion «sa plus vive préoccupation quant à la situation à El Ayoun à la suite de l'assaut donné au campement de Gudeim Izik et condamne fermement l'usage de la violence ainsi que la répression à l'encontre de la population».