«L'Algérie n'est pas partie au conflit concernant la question du Sahara occidental», c'est ce qu'a indiqué jeudi à Alger le directeur général des Affaires politiques et de la sécurité internationales au ministère des Affaires étrangères, Dani Benchaâ. Il a par la même occasion souligné le fait que «l'Algérie réaffirme la nécessité du respect de la légalité internationale». «C'est pour cette raison que nous continuons à soutenir l'action des Nations unies et celle de M. Christopher Ross, l'envoyé personnel du SG de l'Onu», a-t-il dit, lors d'une conférence-débat sur la politique extérieure de l'Algérie animée dans le cadre de la visite officielle des auditeurs de la 117e session du cours principal du collège de Défense de l'Otan à Rome. Il a indiqué que «l'action de l'Algérie se limite à une action diplomatique, comme d'ailleurs le fait toute la communauté internationale», ajoutant que «l'Algérie n'est pas du tout une partie au conflit». «C'est seulement notre appui à un principe cardinal pour qu'il y ait un ordre international et qu'on respecte la légalité internationale», a-t-il souligné. Concernant la lutte contre le terrorisme, M. Benchaâ a indiqué qu'«il est fondamental que la communauté internationale se mobilise contre ce fléau. Rappelons que «l'Algérie a combattu seule le terrorisme». «Il est clair que pour lutter contre le terrorisme, il faut éliminer le vecteur idéologique et faire en sorte de le confiner à une lutte contre la criminalité», a-t-il expliqué. S'agissant de la lutte contre le terrorisme au Sahel, il a indiqué qu'il faut lui donner une autonomie et une identité africaine dans le traitement de la question. «Cependant, toute contribution et assistance sont les bienvenues, y compris celle de l'Otan», a-t-il dit à l'assistance. Le responsable du MAE a relevé l'existence, dans ce sens, d'un mécanisme de coopération entre les pays du Sahel, qui est à même de permettre une plus grande stabilité dans la région. Interrogé sur les relations extérieures de l'Algérie, il a indiqué que «l'Algérie est désireuse d'avoir les meilleures relations avec tous les membres de la communauté internationale. Il n'y a pas intentionnellement de relations privilégiées avec tel ou tel pays», a-t-il dit, ajoutant toutefois «l'existence d'une disponibilité de l'Algérie avec tous ses partenaires. Nous sommes satisfaits des relations avec l'Union européenne (UE), les Etats-Unis d'Amérique et la Russie. Nous voulons que ces relations soient au même niveau». Evoquant le dossier nucléaire iranien, M. Benchaâ a indiqué que l'Algérie a toujours favorisé le dialogue avec l'Iran pour gérer cette question. «L'Algérie est en faveur du libre accès à la technologie nucléaire civile et est contre toute prolifération de l'armement nucléaire», notamment dans la région, a-t-il encore rappelé. «Il faut reconnaître que l'environnement sécuritaire autour de l'Iran a changé. Il y a des armes nucléaires en Asie, au Pakistan et en Inde mais personne ne parle des ogives nucléaires en quantité en Israël», a-t-il fait observer.