Photo :S. Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine Connus pour leur savoir-faire dans la filière pomme de terre, les agriculteurs de la wilaya de Aïn Defla traversent actuellement des difficultés. Ils sont, en effet, nombreux les agriculteurs spécialisés dans la pomme de terre à être affaiblis financièrement. Les causes d'une telle situation sont nombreuses. On cite en premier lieu les pertes dues à l'apparition des maladies touchant le tubercule, en particulier le mildiou, lequel engendre des déperditions considérables à chaque fois que les changements climatiques favorisent son apparition.Les campagnes de lutte qu'engagent les agriculteurs représentent pour eux un travail supplémentaire d'autant qu'il s'ajoute aux mesures quotidiennes prises pour la préservation de la culture.Les conséquences des variations des prix du tubercule dans le marché influent, entre autres, considérablement sur les agriculteurs, ce qui leur fait perdre beaucoup d'argent et obligent nombre d'entre eux à déserter cette filière. Ces dernières années, de nouveaux agriculteurs spécialisés dans la production de la pomme de terre ont fait leur apparition. Cependant, ces derniers n'ont pas réussi à s'adapter à ces variations de prix, et ce, en dépit de la mise en place du nouveau dispositif de régulation du marché, Syrpalac, un dispositif qui a eu des effets positifs sur les producteurs et les consommateurs d'autant que le déstockage s'effectue à chaque fois que le prix augmente, et ce, pour maintenir la marge bénéficiaire des agriculteurs.Durant cette période de fin d'année, les prix ont sensiblement baissé. Si le consommateur est satisfait, ce n'est pas le cas des producteurs car cette baisse risque de compromettre la saison pour de nombreux producteurs d'autant que le prix de gros dans les champs a atteint 10 et 12 DA, ce qui représente une grande perte pour l'agriculteur, lequel dépense actuellement 60 millions de centimes à l'hectare.Conscients des pertes qu'ils allaient encaisser, les agriculteurs ont fait part de leurs préoccupations aux services concernés, à savoir la Direction de l'agriculture, Chambre d'agriculture et autres.Ces derniers ayant diagnostiqué la situation se sont rendus compte que cette saison est particulière et risque de causer des préjudices financiers à de nombreux agriculteurs. Ce qui les a obligés à saisir leur tutelle pour voir les mesures à prendre afin de remédier à cette situation. Face à ces difficultés, la tutelle n'a pas manqué de réagir. Des dispositions ont été donc prises par le département de Benaïssa pour que les agriculteurs arrivent à compenser leurs pertes. Il s'agit de l'achat de leur production de l'arrière-saison à 20 DA/kg par la société Broda, laquelle contribue au dispositif de régulation.Les agriculteurs qui ont entamé la récolte de cette arrière-saison vers la fin du mois de novembre peuvent vendre leur production directement à la société Broda à raison de 20 DA/kg ou l'écouler sur le marché.En somme, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a répondu favorablement aux appels lancés par les agriculteurs, et ce, dans le but de les motiver et de les encourager à maintenir leur activité de production du tubercule. A titre indicatif, les agriculteurs de cette wilaya arrivent à cultiver chaque année entre 7 000 et 9 000 hectares, une superficie qu'il faut conserver d'autant que c'est la wilaya de Aïn Defla qui assure l'approvisionnement des autres régions du pays en ce tubercule à hauteur de 35%. Elle garantit également une autosuffisance dans plusieurs wilayas du centre du pays. M. A. Aïn Defla a décroché cinq prix pour la quantité agricole produite en 2010 La wilaya de Aïn Defla a décroché cinq prix au niveau national durant l'année 2010 en matière de quantité de production agricole. Trois filières ont ainsi obtenu ces cinq prix, ce qui classe cette wilaya en pole position à l'échelle nationale. La filière céréale a eu deux prix grâce aux efforts de deux agriculteurs spécialisés dans les grandes cultures. La filière pomme de terre a eu, quant à elle, deux prix vu la quantité produite de tubercule. Wanis, une laiterie privée, a permis à la filière lait d'obtenir le premier prix à l'échelle nationale en matière de quantité de lait produite.