Photo : Riad Par Lyes Menacer Comme dans les rendez-vous électoraux précédents, le continent africain a vécu des élections (présidentielles, législatives et locales) marquées par des fraudes massives et de multiples actes de répression des leaders et des partisans de l'opposition, la presse y compris. Le Togo a ouvert le bal en tenant le 4 mars une présidentielle qui a permis à Faure Gnassimbé d'être élu président de la République du Togo à hauteur de 60,9% des voix mais après de multiples fraudes. Au Soudan, Omar El-Béchir, sous le coup du mandat d'arrêt international pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité au Darfour, a gardé le pouvoir en organisant le 11 avril la première élection présidentielle, législative et municipale plurielle depuis qu'il dirige le pays au début de 1985. Il en est sorti vainqueur avec 68,24% des voix. Le même scénario de répression et de fraude a marqué les législatives éthiopiennes du 23 mai 2010. Le Front révolutionnaire et démocratique des peuples éthiopiens ((EPRDF), au pouvoir depuis 1991, a remporté le scrutin dont les résultats ont été rejetés par l'opposition. Le 28 juin 2010, Pierre Nkurunziza a été élu à la tête du Burundi avec un score écrasant de 91,62%, dans une présidentielle où il était le seul candidat. Deux semaines plus tard, le Rwanda ne fait pas mieux. Paul Kagamé, dirigeant du Front populaire du Rwanda et au pouvoir depuis 2000, a été réélu pour sept ans avec 93% des voix. Jakaya Kikwete a été également réélu à la tête de la Tanzanie en obtenant 61,17% des voix. La présidentielle en Guinée Conakry s'est déroulée dans un climat de violences entre les partisans des deux candidats en lice, Alpha Condé et Cellou Dalein. Après plusieurs reports, ponctués par des affrontements meurtriers entre leurs partisans, Alpha Condé a fini par remporter la victoire en obtenant 52,52% des suffrages exprimés. Sans grande surprise, le président burkinabé, Blaise Compaoré, a été reconduit avec 80% des voix au lendemain du vote du 21 novembre. En Egypte, le parti au pouvoir du président Hosni Moubarak, le Parti national démocrate, a remporté les législatives du 29 novembre. Ce scrutin a été délégitimé par les accusations de fraude émises par le parti islamiste des Frères musulmans.