Les PME sont appelées à bien identifier et évaluer leurs risques pour pouvoir bénéficier d'une bonne couverture en cas de sinistre. C'est ce qui ressort des communications présentées hier lors d'un séminaire sur l'assurance au profit des PME organisé par la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (Caar). Le premier responsable de cette compagnie, M. Brahim Djamel Kassali, a expliqué que «les PME qui représentent une bonne partie de nos clients ne recourent souvent pas à l'expertise nécessaire pour l'identification et l'évaluation de leurs risques ; elles sont donc sous-évaluées [auprès de l'assureur], ce qui les expose à des coûts très importants à payer en cas de sinistre». M. Kassali, qui s'exprimait en marge de la rencontre, a affirmé que la Caar veut lancer «des garanties adaptées aux risques des PME qui doivent, à leur tour, s'intéresser plus à l'amont, c'est-à-dire engager de très bonnes expertises pour l'évaluation des risques du patrimoine et prendre, parallèlement, les mesures de protection nécessaires». «Nous incitons et encourageons nos clients à mieux évaluer leur patrimoine. Cette évaluation accorde des avantages à l'assuré puisque, en cas de sinistre, il sera totalement couvert par son assurance», a-t-il expliqué. Il ajoutera qu'auparavant les entreprises ne voyaient pas l'importance de l'assurance et même de l'évaluation de leur patrimoine. Et «notre rôle c'est d'expliquer pourquoi l'entreprise débourse parfois des sommes conséquentes pour l'assurance de leur patrimoine», a-t-il appuyé. Dans le même ordres d'idée, le directeur des risques de masse à la Caar, M. Meslouh Ammar, a souligné que l'acquisition des moyens de protection contre les incendies, par exemple, permet de réduire jusqu'à 95% les dégâts en cas de sinistre. Selon lui, «80% des incendies dans des structures équipées de gicleurs sont maîtrisés et 95% le sont en cas d'utilisation d'extincteurs automatiques à eau». Il a également noté que la prime d'assurance est sensiblement réduite, parfois de moitié, avec la présence de tels moyens. Par ailleurs, la Caar, selon ses responsables, entend mettre sur pied un partenariat avec une banque publique dans l'objectif de créer une filiale dédiée à l'assurance personnes. M. Kassali a cité trois banques publiques qui pourraient s'associer à la compagnie pour la concrétisation de ce projet. Enfin, signalons que la Caar a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de plus de 13 milliards de dinars, dont 4 milliards de dinars pour la branche incendie-engineering. S. B.