C'est assurément l'une des destinations les plus en vue qui en ferait rêver plus d'un. Et ce n'est pas pour rien qu'elle figure en tête des choix des touristes étrangers désireux d'explorer le Moyen-Orient. La destination Malaisie, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a été au cœur de la rencontre organisée lundi dernier à l'hôtel Mercure par l'ambassade de ce pays à Alger. Etaient ciblés par cette journée d'étude des responsables d'agences de voyages nationaux que l'ambassadeur de Malaisie, le Dr Harsui Sani Mujtabar, a voulu sensibiliser pour inclure ou, mieux, mettre en valeur cette escale dans leurs programmes. D'autant plus, a expliqué ce dernier, que ce ne sont pas les arguments naturels, culturels, économiques… qui manquent pour faire préférer aux Algériens ce pays enchanteur, aux mille facettes et senteurs, mais paraissant, aux yeux de certains, si lointain et inaccessible. Et pourtant, assure le premier responsable de cette représentation diplomatique à Alger, le séjour dans ce pays de rêve et particulièrement exotique ne coûte pas plus cher que des destinations beaucoup plus proches. Ainsi, un séjour de 13 jours dans un hôtel 3 à 4 étoiles reviendrait à 800 euros durant la basse saison, ce qui veut dire que ce coût est à revoir à la hausse durant la haute saison. Cela étant, les prix diffèrent aussi d'un endroit à l'autre, étant donné que certaines régions de cet immense pays, les îles notamment, sont plus onéreuses. L'autre argument et non des moindres, ajoutera l'ambassadeur, c'est que la capitale malaisienne, Kuala Lampur, offre aux Algériens, qui sont des touristes connus pour être des férus du shopping, l'opportunité de faire de bonnes affaires en raison des prix particulièrement bas auxquels sont cédés les articles frappés des grandes griffes internationales. Un atout supplémentaire qui joue aussi en faveur de cette destination : pour les touristes nationaux pratiquants, ils ne peuvent se sentir dépaysés ou se sentir marginalisés grâce à la possibilité de pratiquer leur religion sans contrainte et à la présence des signes religieux dans la vie quotidienne des Malaisiens. «Ceux qui visitent la Malaisie n'auront plus besoin de visiter d'autres pays asiatiques !» conclura l'ambassadeur, reprenant un spot publicitaire diffusé par la célèbre chaîne de télévision britannique BBC. Dans leurs interventions, quelques représentants de tour-opérateurs ont exprimé certaines préoccupations, à l'instar de celle qui concerne la liaison aérienne entre Alger et Kuala Lampur, considérant que le coût du billet représente les deux tiers du budget total du voyage. A ce propos, l'ambassadeur de Malaisie fera savoir que des discussions sont engagées entre les deux gouvernements en vue de l'établissement de cette ligne qui contribuerait à réduire considérablement et la distance et les frais du voyage. Cette question, rétorquera l'ambassadeur, dépend également des compagnies aériennes qui doivent tenir compte de leurs réglementation, tarifs… Un autre tour-opérateur suggérera au représentant diplomatique de mieux promouvoir cette destination auprès des Algériens à travers des campagnes de publicité plus soutenues. Ce à quoi le concerné répliquera que les chancelleries malaisienne à Alger et algérienne à Kuala Lumpur sont en train d'œuvrer en concertation dans ce sens et ce, pour le bien des deux destinations et des deux pays. M. C. Naissance prochaine du conseil d'affaires algéro-malaisien Un conseil d'affaires algéro-malaisien verra prochainement le jour pour promouvoir la coopération économique entre les deux pays, a annoncé lors de cette rencontre l'ambassadeur de Malaisie à Alger, le Dr Harsui Sani Mujtabar. Le conseil d'affaires, qui sera présidé par Malik Rabrab pour le côté algérien, sera ouvert à tous les hommes d'affaires algériens qui souhaiteraient y adhérer, a précisé le diplomate. Pour ce dernier, cette organisation devra permettre de donner un coup d'accélérateur à l'activité touristique de part et d'autre, la présence d'opérateurs économiques étant un autre moyen de promotion touristique. L'ambassadeur fera également savoir que les gouvernements des deux pays travaillent ensemble en vue de trouver un cadre juridique pour les opérateurs du tourisme soucieux de contribuer au développement du tourisme d'affaires. Il regrettera à ce propos que l'Algérie ne dispose pas d'infrastructures suffisantes à travers tout le territoire national, ce qui limite ses ambitions dans ce domaine. Et cela, bien que notre pays puisse se targuer de potentialités naturelles indiscutables et illimitées. M. C.