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L'homme à la portée universelle
Commémoration du 25e anniversaire du décès de Ferhat Abbas
Publié dans La Tribune le 26 - 12 - 2010

Jamais la salle de conférences d'El Moudjahid n'a connu une telle affluence. Professeurs d'université, historiens, anciens moudjahidine et journalistes jouaient des coudes pour se positionner. Une demi-heure avant le début de la conférence, les sièges étaient pris d'assaut, ce qui a obligé les organisateurs à s'excuser du manque de places. Position. Places. Car c'est de cela qu'il s'agissait en fin de compte. Celles de Ferhat Abbas dans l'histoire nationale et universelle vingt-cinq ans après son décès. «C'est la première fois qu'un hommage aussi important est rendu à Ferhat Abbas», se félicite Mme Leïla Benamara Benmansour, l'universitaire et écrivaine qui a préfacé l'œuvre posthume Demain se lèvera le jour. «Il a fallu attendre et espérer longtemps pour lui rendre cet hommage», poursuit-elle. Dénonçant les contrevérités qui ont accompagné l'histoire de l'homme, elle disserte pendant de longues minutes, avec une éloquence théâtrale, sur Ferhat Abbas, «l'homme de dimension nationale et universelle». «Son itinéraire, de par sa longévité, sa qualité et son universalité est inégalable», tranche-t-elle. Rappelant les idéaux de l'homme politique éclairé et visionnaire qui sont l'instruction, l'éducation des masses, le respect et la liberté, Mme Benamara Benmansour relève le constat fait par le premier président du GPRA dans ses livres édités dans les années 1980 : «Il [Ferhat Abbas] s'inquiétait du sort de la jeunesse algérienne. Il a fait l'amer constat de la négligence des sciences et d'un Etat-providence qui a déshabitué les Algériens à travailler.» L'oratrice précise que Abbas avait ouvert le débat sur l'instruction et l'éducation des petites filles dès 1938. «A l'époque déjà, il fixait comme condition préalable à la libération politique et sociale l'instruction et l'éducation des masses», explique-t-elle. De son côté, l'universitaire et historien Mohamed Corso met le doigt sur l'épineux sujet de l'écriture de l'histoire. «C'est le retour de l'Histoire avec une démarche lente, sereine et sûre. Sa construction débute inexorablement avec la ligne politique de Ferhat Abbas», car, argue-t-il, «sa ligne était rectiligne et croissante». Il citera les différents titres des journaux édités par Abbas : l'entente franco-algérienne en 1933, l'égalité en 1944 et la République algérienne en 1947. Déjà. Pour le docteur Corso, la déviance et la manipulation de l'histoire du pays ont commencé et ont peut-être été analysées avec l'épisode qui a vu l'opposition entre Ferhat Abbas et cheikh Benbadis après un article où le premier signe «Moi, la France». «L'échange était virulent. Parfois injurieux. Mais y a-t-il eu rupture entre les deux hommes et les deux courants (MTLD, Oulémas) ? J'ai questionnés les faits. Et j'ai vu que Ferhat Abbas a toujours entretenu des relations étroites avec les Oulémas, cheikh El Bachir El Ibrahimi et Benbadis», conclut-il. L'historien notera également qu'en consultant les archives de la police française de 1979, il a su que Ferhat Abbas n'a jamais demandé la nationalité française. Il n'était pas français. «La réponse de Benbadis a hanté nos plumes. Pour comprendre le ‘‘Moi, la France'', il faut faire un retour sur la lutte dans les mouvements nationalistes avant 1936. Il faut
comprendre les forces influentes dans ce mouvement de 1954 à 1962. Il faut les dire avant Benjamin Stora et Minier», prône-t-il avant de dénoncer la marginalisation et la manipulation «devenues une autorité et une méthodologie». Il déplorera dans ce sens le peu de personnes qui se sont déplacées, vendredi dernier, à El Alia pour rendre hommage à Abbas. «Il manquait les politiques, les responsables et les représentants de l'Etat. Il manquait le drapeau national. Même si l'on ne respecte pas l'homme, on est obligé de respecter le porte-parole de la guerre de libération et des martyrs qu'il a été. Il est le premier président du gouvernement provisoire algérien. Il est le premier président de l'Assemblée constituante», tranche-t-il. Dans une brève intervention, Hakim Abbas, le fils de Ferhat, auquel a échu la responsabilité d'éditer à titre posthume son dernier ouvrage Demain, se lèvera le jour, déclare à propos de son père : «J'ai été fidèle à sa mémoire, lui qui voulait envoyer un message d'espoir à la jeunesse et aux hommes de culture, de savoir
et d'action.»
S. A.


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