Photo : Riad Par Ali Boukhlef De retour du Mondial sud-africain, le football national a entamé sa descente aux enfers. Mais comme une étoile dans un ciel brumeux, la JS Kabylie a commencé à redonner l'espoir à un public algérien en soif de sacres. Engagée dans la Champions League africaine, l'équipe chère à Mohand-Cherif Hannachi a créé une sorte d'exploit au milieu de l'été. Alors que les autres joueurs algériens étaient en train de se reposer après une saison pleine, les poulains de l'entraîneur suisse Alain Geiger sont allés battre, début juillet 2010, l'équipe égyptienne d'El Ismaïly chez elle, avant d'aggraver le score au match retour à Tizi Ouzou quinze jours plus tard.C'était le début d'un parcours fabuleux. L'équipe algérienne, qui évoluait pourtant dans un groupe très difficile constitué essentiellement d'El Ismaïly et d'El Ahly du Caire, a réussi avec brio à se hisser au carré d'as de la plus prestigieuse des compétitions continentales interclubs. Mieux, la JS Kabylie a créé la surprise en allant imposer son style et son résultat au Caire devant El Ahly local.Ce double succès devant les deux clubs égyptiens a été à l'origine d'une nouvelle idylle entre le public algérien et l'équipe fétiche du Djurdjura. Cette dernière a réussi non seulement à se qualifier à la tête de son groupe, mais elle a créé l'exploit, «confirmant» ainsi la victoire de l'équipe nationale, quelques mois auparavant, contre la sélection égyptienne. Une sélection composée essentiellement de joueurs d'El Ahly. En plus des résultats, l'équipe kabyle avait séduit par son style de jeu. Elle était non seulement performante, mais elle développait un beau jeu, redonnant l'espoir aux supporters et au public algériens.Cet élan a été cependant stoppé lors des demi-finales. La JS Kabylie, composée essentiellement de jeunes joueurs sans expérience sur la scène internationale, a raté sa qualification pour la finale. Elle avait buté sur la solide équipe du TP Mazembé de la République démocratique du Congo qui avait fait l'essentiel à domicile (1-3) avant de venir arracher le nul à Tizi Ouzou.Cette élimination n'a même pas irrité les supporters. Ils savent qu'ils ont gagné une bonne équipe. Des joueurs comme Tedjar, Yahia-Cherif et Belkalem sont sortis du lot. Ils ont, en tout cas, marqué l'année 2010. Merci les gars !