Les clubs algériens engagés dans les compétitions africaines ont un rendez-vous avec l'histoire cette saison. Les résultats encourageants glanés jusque-là ont rendu l'espoir aux fans du football algérien qui espèrent enfin un retour de nos clubs sur la scène africaine. En effet, il est loin le temps où la JSK remportait trois fois successivement la Coupe de la CAF. L'année dernière, l'ES Sétif aurait pu redorer le blason de l'Algérie si elle n'avait pas raté sa finale contre le Stade Malien. Manque de concentration et de préparation, défaillance dans les placements sur le terrain et les schémas tactiques à suivre, nos clubs ont, durant les dernières saisons, brillé par leur amateurisme et leur incapacité à tenir un rang honorable face aux formations africaines. Cette année, la donne a, semble-t-il, changé au regard de la vague tonifiante qui traverse le football algérien depuis la qualification de la sélection nationale au Mondial sud-africain. Il faut dire que, désormais, le joueur algérien éprouve le besoin de donner le meilleur de lui-même pour améliorer l'image de ce pays qui renaît sur l'échiquier footballistique du continent. La qualification du CRB aux 8èmes de finale de la Coupe de la CAF prouve en tout cas que nos clubs peuvent revenir en force dans les compétitions africaines. Toutefois, l'heure n'est guère à l'enthousiasme. Et pour cause, pour les deux autres représentants algériens, les matches d'hier et d'aujourd'hui en Champions League africaine ne s'annoncent nullement comme une promenade de santé. Pour les Sétifiens, la tâche est délicate ; ils devront faire très attention à Zanaco, le club zambien, qui semble vouloir réellement les accrocher à son tableau de chasse. Avec un seul but d'écart à l'aller, la partie sera dure. Ils devront faire preuve de bravoure pour se qualifier à la phase des poules. Dans ce contexte, la JSK semble la plus à l'aise dans son déplacement africain où elle devra juste sauvegarder son avance sur le Pétro Atletico de Luanda. Ainsi, si de nombreux observateurs s'accordent à dire que la JS Kabylie se déplace en Angola avec une marge sécurisante de deux buts, le coach, le Suisse Alain Geiger, reste prudent. «Il nous faut encore cravacher très dur dimanche [aujourd'hui] pour concrétiser notre objectif. Nous devons rester très concentrés pour éviter toute mauvaise surprise», a-t-il déclaré. Le défi est donc de taille pour les clubs algériens. L'Afrique et ses trophées sont certainement une voie royale pour retrouver la gloire d'antan. Mais le chemin est encore très ardu. C'est pour cela qu'il ne faut guère s'enflammer. Seule une qualification pour le dernier carré de la Ligue des champions pourrait réellement prouver que les clubs algériens vont mieux. Et comme une qualification pour la phase de poules n'est pas un succès historique, nos clubs sont appelés à fournir plus d'efforts. L'enjeu est énorme et l'avenir du football algérien est impliqué dans la partie. A une année du lancement du professionnalisme en Algérie, une belle prestation dans les compétitions africaines de nos clubs ne peut qu'être rassurante pour l'avenir du ballon rond. A. S.